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University of Toronto

La responsabilisation, l'innovation et la cohérence
dans la gouvernance des enjeux sanitaires par le G8 :
Saisir l'occasion qui se présente en 2010

Note d'information au sujet de la conférence d'experts
le 25 janvier 2010
Centre Munk d'études internationales
Seeley Hall, Trinity College
Université de Toronto
[English Version]

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En 2010, le Canada assumera la présidence du Groupe des huit principaux pays démocratiques (le G8). Les 25 et 26 juin, les dirigeants du G8 se réuniront à Muskoka à l'occasion de leur sommet annuel, avec la participation éventuelle de divers intervenants, organisations internationales et partenaires de la société civile. Ce sommet sera immédiatement suivi, les 26 et 27 juin, à Toronto, du premier sommet officiel du Groupe des vingt états ayant une importance systémique significative (le G20), coparrainé par le Canada et la Corée du Sud. Le premier ministre Stephen Harper a fait savoir que la reprise économique et l'ouverture des marchés, les changements climatiques, le développement, et la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit, sont les grands thèmes qui seront abordés lors de ces rencontres. La santé est aussi à l'ordre du jour, notamment la question de la santé maternelle et des enfants, dans le cadre du thème du développement.

Afin que ce départ prometteur se transforme en des résultats concrets de manière à sauver des vies et à favoriser le mieux-être de la population dans le monde entier, la cohérence des politiques est primordiale et il est essentiel de relever les défis qui se posent sur le plan de la responsabilisation, de l'innovation et de la recherche de consensus dans la gouvernance des enjeux sanitaires par le G8. Est-ce que les gouvernements des pays du G8 respectent effectivement leurs engagements en matière de santé et dans d'autres domaines? Comment rendre ces gouvernements et les gouvernements des autres pays davantage imputables dans l'amélioration de la santé des populations à l'échelle mondiale? Quelles sont les innovations les plus prometteuses mises de l'avant par les experts et les intervenants pouvant améliorer la santé maternelle et la santé des enfants, renforcer les systèmes de soins de santé, les soins communautaires, ainsi que la science et la recherche en matière de développement et dans d'autres domaines connexes? Comment faire en sorte que de telles initiatives judicieuses dans le domaine de la santé à l'échelle mondiale puissent contribuer à consolider leurs propres acquis et à consolider les autres progrès qui émergeront des sommets du G8 et du G20 sur le plan économique et financier et en matière de changements climatiques et de sécurité? Et comment ces initiatives d'envergure mondiale en matière de santé peuvent-elles être modulées de manière à mobiliser le soutien du G8 pour effectivement sauver des vies et améliorer l'existence des populations dans le monde entier?

La responsabilisation de la gouvernance du G8

Il existe un certain scepticisme quant à la réalisation concrète des engagements judicieux et synergiques en matière de santé pris collectivement par les gouvernements des pays du G8, alors que d'autres priorités et contraintes ne manqueront pas de poindre une fois le sommet terminé. D'aucuns ont encore à la mémoire les promesses ambitieuses formulées par les membres du G8 et qu'ils peinent toujours à réaliser. Les intervenants et les citoyens des démocraties du G8 se posent plusieurs questions : Dans quelle mesure et de quelle manière les gouvernements du G8 s'acquittent-t-ils des engagements, en matière de santé comme dans d'autres domaines, qu'ils ont pris à l'occasion au Sommet du G8 de L'Aquila, en Italie, l'été dernier? Dans quelle mesure ont-ils effectivement donné suite à leurs engagements antérieurs en matière de santé, et comment pourraient-ils améliorer leur bilan à cet égard? Quelles mesures novatrices systémiques le G8 compte-t-il mettre de l'avant pour renforcer sa responsabilisation à cet égard? Et comment la responsabilisation peut-elle être renforcée au sein des organisations intergouvernementales, des gouvernements donateurs et bénéficiaires, ainsi qu'au sein des organisations de la société civile? De fait, un examen des données probantes disponibles révèle que, dans une large mesure, les gouvernements du G8 respectent effectivement leurs engagements en matière de santé, mais qu'il y a encore place à l'amélioration à ce chapitre. Cela vaut donc la peine d'essayer d'aider les responsables du G8 à élaborer des initiatives judicieuses et synergiques en matière de santé en vue du Sommet 2010 du G8 qui aura lieu à Muskoka, et à améliorer l'efficacité de leur réalisation concrète par la suite.

Les défis sanitaires à relever à l'échelle mondiale

Malgré le respect effectif des engagements, une plus grande responsabilisation et une efficacité accrue, les défis sanitaires à relever à l'échelle mondiale demeureront considérables et ne cesseront de croître, alors que des enfants, leurs mères et d'autres membres de leur famille continuent à mourir prématurément en grand nombre dans le monde entier, en particulier dans les États fragiles et vulnérables qui ont été frappés durement par la récente récession mondiale. Les Objectifs de développement du millénaire les plus étroitement en lien avec la santé, dont l'atteinte était prévue d'ici 2015, sont encore loin d'être atteints dans la plupart des pays du monde. Ceci est particulièrement vrai dans le cas des taux de mortalité chez les mères et les enfants de moins de cinq ans, alors que la déshydratation, la malnutrition, les infections respiratoires et le paludisme continuent à faire de trop nombreuses victimes. Alors que chacun se rappellera les ambitions du G8 quant à l'établissement d'un Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et sa volonté d'alléger la dette et de doubler l'aide au développement, aujourd'hui en 2010, dans la foulée de la crise économique, il faudra sans doute réfléchir à des initiatives visant à renforcer les services sanitaires à l'échelle mondiale qui devront davantage faire appel à l'innovation qu'à la mobilisation de fonds additionnels au soutien de cette cause.

L'innovation des soins de santé à l'échelle mondiale

Il y a plusieurs façons d'innover dans la conception et la prestation des soins de santé aux personnes qui en ont le plus besoin. En outre, le renforcement des systèmes de soins de santé et des soins communautaires est fondamental. La science, la technologie et l'innovation sont de plus en plus reconnues comme des avenues porteuses pour l'amélioration de la santé à l'échelle mondiale. Alors, comment faire en sorte que la découverte et la mise au point de médicaments, de vaccins, de techniques diagnostiques et de dispositifs médicaux soient mis au service de l'amélioration de la santé à l'échelle mondiale, en particulier ceux conçus en fonction des pays en développement, en collaboration et de concert avec des partenaires dans ces pays? Quel rôle le Canada peut-il jouer dans l'avènement de telles innovations? Comment le Canada pourrait-il établir des partenariats dans ce domaine avec d'autres pays et des fondations internationales? Quelles innovations sociales, que ce soit sur le plan des systèmes de santé, de fourniture de médicaments, de vaccins et d'autres technologies sanitaires, du personnel sanitaire déployé dans le monde entier et des mécanismes de financement, pourrait-on davantage mettre de l'avant?

La cohérence dans la gouvernance mondiale de la santé

Ces initiatives sanitaires doivent concurrencer pour obtenir de l'attention, des ressources et du soutien avec des enjeux aussi importants et potentiellement délétères en matière d'économie d'environnement et de sécurité. Il est de plus en plus reconnu que ces divers défis sont étroitement liés suivant des modalités complexes, et que peu d'entre eux peuvent être résolus isolément. Or, les grandes organisations multilatérales internationales continuent à fonctionner en silo, concentrés sur leur mission particulière et dans le cadre d'un système de gouvernance plutôt décousu à l'échelle mondiale, avec des lacunes considérables à combler et trop peu de maillages suffisamment solides et durables. Les enjeux sanitaires demeurent donc insuffisamment intégrés aux travaux du Fonds monétaire international sur la gouvernance dans les secteurs financier et économique à l'échelle mondiale, ainsi qu'aux travaux des Nations Unies dans le domaine de la sécurité alimentaire, des changements climatiques, de la saine gouvernance, de la paix, de la sécurité, de la primauté du droit, et des droits de la personne.

L'occasion à saisir à l'occasion du Sommet du G8

Il incombe aux dirigeants, tant à l'échelle nationale qu'internationale, d'assurer la cohérence des interventions apportées aux divers défis à relever et d'intégrer les initiatives et les institutions se concentrant sur la résolution d'une problématique spécifique. Seulement les dirigeants ont la capacité, les moyens et, ultimement, la responsabilité d'élaborer les mesures novatrices et synergiques requises afin de concerter les efforts consacrés à la réalisation de leurs engagements dans le domaine de la santé, des finances, des changements climatiques et de la sécurité pour assurer le bien commun.

Aussi, afin de pleinement profiter du fait que le Canada soit le pays hôte des réunions du G8 et du G20, il est important d'identifier dès le départ comment la gouvernance du G8 et du G20 en matière d'économie, d'environnement et de sécurité peut contribuer à améliorer la santé à l'échelle mondiale et, en particulier, comment des innovations et des investissements judicieux peuvent contribuer à générer la croissance économique, les mesures d'atténuation et d'adaptation climatiques, et la sécurité nationale et individuelle dont tous les individus ont besoin. La gouvernance du G8 doit impérativement établir les liens et concevoir une stratégie pour aider la communauté internationale à relever ces défis de manière concertée et au meilleur coût. En particulier, il s'agit de savoir comment une stratégie globale axée sur la santé peut résoudre des problématiques mondiales urgentes, tant dans le domaine de la santé que dans d'autres domaines. Pour y arriver, il y a lieu tout d'abord de voir comment des initiatives judicieuses et synergiques en matière de santé à l'échelle mondiale peuvent être intégrées au processus préparatoire et au mécanisme de négociation du G8, de manière à ce que les dirigeants aient l'occasion de les adapter et de les approuver et ce, dès qu'ils se réuniront dans le cadre des sommets qui auront lieu en juin 2010.

La raison d'être de la conférence

Afin de satisfaire ce besoin, le programme sur la Diplomatie en santé internationale et le Groupe de recherche sur le G8, du Centre Munk d'études internationales de Trinity College, à l'Université de Toronto, en collaboration avec ses partenaires, présente une conférence d'experts qui aura lieu le lundi, 25 janvier 2010, à l'aube de l'année durant laquelle le Canada sera l'hôte des réunions du G8 et du G20. Des experts chevronnés et des intervenants de premier plan tenteront de cerner et, ensuite, de renforcer la responsabilisation du G8 et de ses partenaires, les initiatives innovatrices en matière de santé à l'échelle mondiale, la cohérence des interrelations entre la santé et l'économie, les changements climatiques et la sécurité, et de dégager des pistes permettant de faire la promotion de ces initiatives dans le cadre du G8.

Les réalisations attendues de la conférence

Cette conférence a lieu alors que le Canada, à titre de pays hôte du G8 en 2010, commence à préparer en détail et à l'avance l'ordre du jour des sommets du G8 et du G20 en vue de l'été prochain. Ce processus consiste en outre à cerner les enjeux, à identifier les initiatives porteuses et à explorer les maillages potentiels, cette occasion étant des plus propices à la présentation de propositions susceptibles de façonner l'ordre du jour des deux sommets et l'action future du G8 et du G20. Des documents de réflexion sont affichés en ligne. La conférence devrait donner lieu à des débats ouverts et des échanges innovants et fructueux. Ce processus est destiné à produire des initiatives judicieuses, synergiques, susceptibles d'être adoptées et viables, qui seront présentées aux dirigeants G8 aux fins de discussion et d'approbation et qui, en définitive, contribueront à sauver des vies et à améliorer l'existence des populations. Les propositions les plus prisées seront celles qui visent à intégrer les diverses stratégies et qui sont tout d'abord axées sur la santé, destinées à renforcer la santé maternelle et des enfants, les systèmes de soins de santé, les soins de santé communautaires et la recherche scientifique en matière de développement, susceptibles d'être mises en application par le G8 dès 2010, présentant un rapport coûts-bénéfices avantageux, et à l'égard desquelles le Canada est bien positionné pour assurer la direction de leur mise en œuvre.

Afin de favoriser des suites favorables aux délibérations de la conférence et d'enrichir le processus d'élaboration des orientations du G8 dans toute la mesure du possible, les recommandations émanant de ces discussions seront présentées aux responsables du G8 sous la forme d'un rapport écrit aussitôt après la conclusion de la conférence. Plusieurs délégués des gouvernements du G8 participeront également à la conférence. Un compte rendu de la conférence sera également diffusé en ligne et communiqué à des personnes clés au sein des délégations des pays du G8 et du G20. La dissémination des recommandations pourra également emprunter d'autres pistes, notamment dans le cadre d'ateliers ou de consultations subséquentes avec les équipes préparatoires du G8 et du G20.

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This page was last updated January 29, 2010.

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