Les Sommets du G8

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SOMMET DU G8 DE COLOGNE 18-20 JUIN 1999

SOMMET DU G8 DE COLOGNE 18-20 JUIN 1999

Le Sommet du G8 de Cologne du 18 au 20 juin 1999
Le Sommet Canada-Union européenne le 17 juin 1999
Allemagne
et
Visites officielles du premier ministre Jean Chrétien
en Irlande du Nord, en Irlande et en Autriche du 12 au 16 juin 1999

Table des matières

Le Sommet Canada-Union européenne

Les relations entre le Canada et l'Union européenne

Visites officielles en Europe

    Irlande du Nord

      Les relations entre le Canada et le Royaume-Uni
      Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
      Le Fonds international pour l'Irlande
      La secrétaire d'État pour l'Irlande du Nord, Mme Marjorie Mowlam
      Le premier ministre de l'Assemblée de l'Irlande du Nord, M. David Trimble
      Le vice-premier ministre de l'Assemblée de l'Irlande du Nord, M. Seamus Mallon

    Irlande

      Les relations entre le Canada et l'Irlande
      Irlande (fiche documentaire)
      La présidente de l'Irlande, Mme Mary McAleese
      Le premier ministre de l'Irlande, M. Bertie Ahern

    Autriche

      Les relations entre le Canada et l'Autriche
      Autriche (fiche documentaire)
      Le président de l'Autriche, M. Thomas Klestil
      Le chancelier de l'Autriche, M. Viktor Klima
      Le vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères de l'Autriche, M. Wolfgang Schüssel

Renseignements généraux

Grands thèmes du Sommet de Cologne
La mondialisation

La mondialisation apporte pour les pays développés comme pour les pays en développement une prospérité et des progrès humains sans précédent. Les mouvements de biens et de capitaux, les percées rapides dans la technologie, la transmission des idées et les échanges culturels permettent comme jamais auparavant de mettre en rapport les gens, créant ainsi d'énormes possibilités pour ceux et celles qui savent les saisir. Les avantages s'accompagnent, toutefois, de nouveaux défis à relever.

Les crises financières et économiques survenues en Asie, en Russie et dans certaines parties de l'Amérique latine au cours des dernières années témoignent de l'interdépendance croissante des économies à l'échelle du globe. Le Canada continue à oeuvrer avec le G7 et avec d'autres instances internationales pour juguler les causes et les conséquences de telles crises. Entre autres, il prend des mesures et consent des efforts particuliers pour renforcer l'architecture financière internationale et pour atténuer le coût humain des crises. À cette fin, il édifie et perfectionne une infrastructure sociale destinée à protéger les plus vulnérables et à rendre les économies plus aptes à se redresser.

Le développement et la dette

Le Canada et ses partenaires du G7 sont résolus à assister les pays en développement à retirer tous les avantages de la mondialisation et à accroître leur capacité de s'adapter aux défis. On veut notamment créer des capacités permettant de profiter de la mondialisation du commerce et alléger le fardeau de la dette des pays les plus pauvres qui sont engagés dans des réformes économiques, politiques et sociales.

Le Canada est à l'avant-scène des efforts internationaux en vue de réduire le fardeau de la dette des pays à revenu bas et moyen depuis que ce problème a pris des allures de crise au cours des années 1970. Le Canada a radié des dettes de plus de 1,3 milliard de dollars contractées depuis 1978 par des pays pauvres au titre de l'aide publique au développement (APD). Depuis 1986, toute l'APD du Canada est fournie sous forme de subventions et non de prêts. Outre cela, le Canada a effacé, via le Club de Paris, près de 2 milliards de dollars de dettes commerciales des pays en développement.

De concert avec ses partenaires du G7, le Canada appuie sans réserve les efforts internationaux dans le cadre de l'initiative de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) visant à alléger le fardeau de la dette des pays pauvres lourdement endettés (PPLE) qui veulent appliquer des réformes. Le Canada met tout en oeuvre pour que plus de pays deviennent admissibles, pour que plus d'argent soit versé au titre de l'allégement de la dette, et pour que la période d'admissibilité à l'aide soit réduite.

En mars 1999, le premier ministre Jean Chrétien a annoncé que le Canada étendrait unilatéralement les mesures d'allégement de la dette à des PPLE et ce, même en l'absence d'un accord multilatéral à cet effet. En vertu de cette initiative, on demande que soient entièrement effacées les dettes bilatérales contractées par les PPLE les plus éprouvés qui peuvent démontrer qu'ils utiliseront de façon productive les économies ainsi réalisées. Cela signifie qu'il y aura plus d'argent pour la santé, l'éducation et d'autres dépenses sociales propres à réduire la pauvreté. Le Canada espère ainsi appuyer le développement durable en encourageant les réformes économiques, en faisant la promotion d'une bonne gestion publique et en augmentant les dépenses sociales dans ces pays.

Le développement du capital humain

Un des plus grands défis qui se posent aux pays à la suite de la mondialisation est de s'assurer que chaque personne puisse prendre sa place au sein d'une société et d'un milieu de travail de plus en plus axés sur le savoir. Pour relever ce défi, les gouvernements, le secteur privé, les établissements d'enseignement et les individus doivent unir leurs efforts pour que tous les citoyens soient au fait des possibilités qu'il y a d'accéder au savoir, à l'apprentissage, au perfectionnement des habiletés et du savoir-faire technique, et pour qu'ils puissent en profiter. Tous ces éléments réunis sont à la base de la stratégie adoptée par le Canada, qui est d'investir dans le développement du capital humain. Au G8 de Cologne, on discutera de ce principe et on en fera la promotion.

Il est essentiel d'investir dans le capital humain pour stimuler le dynamisme économique, s'adapter à la mondialisation, favoriser l'employabilité et réduire les inégalités sociales. Les individus doivent posséder les capacités voulues pour occuper une place dans une économie en transformation et s'adapter à l'évolution des besoins du monde du travail. C'est pourquoi le Canada a fait de l'investissement dans les gens une priorité clé de sa stratégie intégrée en matière de croissance et d'emploi.

La mondialisation a eu de vastes répercussions qui ont profondément modifié les concepts traditionnels de l'apprentissage. Les pays du G8 se sont rapidement transformés en sociétés axées sur l'apprentissage et le savoir. Le Canada a fait de l'apprentissage continu un pilier du développement économique et social dans le secteur public, le secteur privé, la main-d'oeuvre et la société civile. Cela implique pour chaque personne de pouvoir accéder en permanence, pendant toute sa vie, à la connaissance, à l'apprentissage, à la formation et au perfectionnement.

La vitesse des changements technologiques impose de s'adapter. Les personnes polyvalentes, qui saisiront les occasions d'élargir leurs connaissances et se tiendront au courant des nouvelles idées, des nouvelles technologies, des nouvelles pratiques et des nouvelles façons de faire des affaires, seront fort probablement les plus aptes à réussir.

Promouvoir l'utilisation et le développement de la technologie de l'information dans les domaines de l'éducation, des soins de santé, du téléenseignement, des affaires et du commerce fait partie intégrante de la stratégie du Canada. Des partenariats ont vu le jour pour faire avancer divers projets d'Industrie Canada tels que Rescol, le Programme d'accès aux collectivités, Partenariats technologiques Canada, et la Fondation canadienne pour l'innovation, ainsi que des travaux sur le commerce électronique. Ces initiatives sont canadiennes ou multilatérales, notamment grâce à l'Organisation de coopération et de développement économiques.

Le savoir-faire en techniques de pointe a amené les Canadiens à devenir les champions du téléenseignement non seulement comme outil améliorant l'accès à l'apprentissage et à la connaissance dans les pays du G8, mais aussi dans les pays en développement et les économies en transition.

Le Canada et les sommets économiques

Aperçu

Cette année, le Sommet du G8 se tiendra du 18 au 20 juin à Cologne, en Allemagne. Au cours de leurs délibérations, les dirigeants des huit pays démocratiques les plus industrialisés examinent les changements économiques dans le monde, le progrès des réformes financières et les conséquences sociales de la mondialisation, y compris les initiatives visant à alléger la dette des pays les plus pauvres. Ils saisiront également cette occasion pour discuter de la situation au Kosovo.

Comme le Sommet de l'année dernière, tenu à Birmingham, celui de Cologne réunira exclusivement les dirigeants. Les ministres des affaires étrangères du G8 se rencontreront quant à eux les 9 et 10 juin, et les ministres des finances du G7, le 12. Cette innovation, qui vise à donner un caractère plus informel aux échanges entre les dirigeants, découle de suggestions qu'avait faites le premier ministre du Canada avant le Sommet de Halifax, en 1995.

Les pays du Sommet ont en commun un grand nombre de valeurs et d'objectifs. Les sommets favorisent des discussions franches sur diverses questions nationales et internationales, et aident à accroître la coopération au sein d'une économie mondiale en rapide évolution. Ces dernières années, en raison de la diversité des enjeux qui influent sur l'évolution des économies des pays du G8, l'éventail des sujets de discussion s'est élargi, ce qui permet aux dirigeants de s'attaquer aussi bien aux questions urgentes qu'aux problèmes qui se posent à plus longue échéance.

Les dirigeants donnent aussi l'impulsion politique voulue pour mettre en oeuvre des initiatives d'envergure; ils peuvent s'engager, au nom de leur pays, à collaborer plus étroitement en vue de trouver une solution aux problèmes, et faire en sorte que des actions soient prises au niveau d'autres instances internationales, en particulier les Nations unies, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et les banques de développement régional, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le Canada a contribué à améliorer le contenu des sommets en favorisant l'examen de grandes questions comme le développement durable, la réforme des institutions internationales, la consolidation de la paix et la prévention des conflits, le respect des droits de la personne et l'élimination des mines antipersonnel. Les points saillants de l'historique des sommets, présentés ci-dessous, montrent bien de quelle façon le processus s'est adapté à l'évolution des besoins.

Historique des sommets

Depuis la première rencontre de Rambouillet, en France, qui a réuni en 1975 les dirigeants de cinq pays, les sommets, qui à l'origine étaient essentiellement consacrés à la discussion de questions macroéconomiques, sont devenus des réunions annuelles dont l'ordre du jour varié répond à un large éventail de questions politiques, économiques et sociales d'envergure internationale. Le premier sommet du G7 a eu lieu en 1976, à Porto Rico: le Canada et l'Italie se sont joints alors aux États-Unis, au Royaume-Uni, à la France, à l'Allemagne et au Japon. L'année suivante, la Communauté européenne, aujourd'hui l'Union européenne, a pu prendre part au Sommet de Londres en tant qu'observatrice. Le premier sommet du Groupe des Huit (G8), auquel la Russie a participé en qualité de membre à part entière, s'est tenu à Denver en 1997.

Au Sommet de Tokyo de 1986, les participants ont examiné la nécessité d'accroître la coopération macroéconomique en suivant de près l'activité économique et le comportement des taux d'inflation, d'intérêt et de change dans chacun des pays. C'est dans cet esprit que les ministres des finances du Canada et de l'Italie ont été invités à se joindre à ceux des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne et du Japon pour former le Groupe des sept ministres des finances.

Au Sommet de Munich de 1992, les dirigeants ont discuté de la nécessité de s'attaquer au chômage élevé et chronique en faisant en sorte que les marchés du travail répondent plus rapidement à l'évolution des conditions économiques. C'est pourquoi l'année suivante, à Tokyo, ils ont adopté une stratégie de croissance mondiale visant à favoriser la création d'emplois. En 1994, les États-Unis ont organisé à Detroit la Conférence du G7 sur l'emploi. D'autres conférences sur le sujet ont eu lieu à Lille (France) en 1996, à Kobe (Japon) en 1997 et à Londres en 1998. Tout dernièrement, en février 1999, les ministres du travail et des affaires sociales du G8 se sont réunis à Washington.

L'emploi et la croissance, les relations avec la Russie, la réforme en Ukraine et le commerce international ont figuré parmi les sujets d'actualité à l'ordre du jour du Sommet de Naples de 1994, qui a permis notamment d'obtenir un appui en faveur des mesures d'allégement de la dette des pays les plus pauvres (engagements de Naples).

Le Sommet de Halifax de 1995 a montré comment les futurs sommets économiques pouvaient être plus productifs, plus informels et davantage axés sur les résultats. Son ambitieux programme de réforme des institutions internationales a entraîné des changements importants à la Banque mondiale, au FMI et à d'autres organisations. Le communiqué des dirigeants à la suite du Sommet de Halifax a mis l'accent sur des questions comme le renforcement de l'économie mondiale, la promotion du développement durable ainsi que la prévention des crises économiques et les façons d'y réagir.

À Lyon, en 1996, les discussions ont porté sur la mondialisation et les avantages que présente l'expansion de l'investissement et du commerce. Les dirigeants ont aussi instauré un partenariat visant à susciter, pour les pays en développement, des possibilités d'améliorer leur niveau de vie.

Au Sommet des Huit, qui a eu lieu à Denver en 1997, c'est sur l'intégration mondiale et les façons de relever les défis économiques nationaux que les dirigeants ont centré leur attention. L'ordre du jour très diversifié incluait des thèmes comme le vieillissement de la population et les maladies infectieuses. Les discussions des participants se sont tenues à la veille de la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies sur l'environnement et le développement, qui a passé en revue le plan mondial d'action environnementale, cinq ans après le Sommet de la Terre en 1992, et préparé la Conférence des Parties sur le changement climatique, à Kyoto.

En 1998, à Birmingham, les dirigeants ont axé leurs travaux sur la mondialisation et l'interdépendance grandissante des nations. Leurs discussions ont également porté sur la croissance, l'employabilité et l'inclusion sociale, la criminalité internationale et le narcotrafic, les questions économiques mondiales, entre autres le développement, le changement climatique et le commerce, de même que sur la situation financière en Asie et ses répercussions sur le système international. Ils ont en outre débattu les questions politiques et régionales pressantes, la plus cruciale étant les essais nucléaires menés par l'Inde et le Pakistan. Les ministres des affaires étrangères et des finances s'étaient d'abord rencontrés à Londres pour discuter d'un éventail de sujets d'actualité relatifs à la mondialisation, aux finances et à la sécurité des personnes.

Le rôle du Canada aux sommets

Le Canada profite des avantages que lui procure son association avec les pays dont l'économie est la plus avancée, et assume par ailleurs les responsabilités qui en découlent. Sa participation aux sommets sert ses vastes objectifs en matière de politique étrangère, commerciale et économique, comme ses intérêts dans ces domaines, et lui permet d'influer sur l'évolution de divers dossiers, à l'échelle internationale.

Le Canada apporte aux sommets une valeur et un capital intellectuels sans commune mesure avec son pouvoir économique, relativement modeste. Il est en outre membre des Nations unies, du FMI, de la Banque mondiale, de l'OMC, de l'OCDE, du forum de Coopération économique Asie-Pacifique, du Commonwealth, de la Francophonie et de l'Organisation des États américains, ce qui lui donne beaucoup d'occasions et de moyens d'atteindre les objectifs de sa politique étrangère.

La mondialisation ouvre des perspectives nouvelles, mais elle suscite également de nouvelles difficultés. Le processus des sommets permet aux membres du G8 de travailler ensemble à relever ces défis, aux niveaux tant national qu'international. Le Canada profite des sommets pour discuter des problèmes économiques, commerciaux et politiques auxquels les Canadiens attachent de l'importance. Depuis 1976, il travaille avec ses partenaires à élaborer des stratégies communes en réponse à ces problèmes, ainsi qu'à des questions régionales comme le processus de paix au Moyen-Orient, le conflit et la reconstruction en Bosnie-Herzégovine, et la situation financière en Asie.

Le contexte économique mondial

L'économie mondiale continue de subir les contrecoups des bouleversements économiques et financiers provoqués par la crise qui a secoué l'Asie au milieu de 1997. Elle s'est étendue à d'autres régions, y compris la Russie et l'Amérique latine, entraînant une baisse de la demande dans toutes les parties du globe. Ces derniers mois, la situation s'est quelque peu améliorée sur les marchés mondiaux, en raison des meilleurs résultats enregistrés par certaines économies naissantes et des mesures qui ont été prises par les pays du G7.

Certains problèmes demeurent cependant. La tourmente financière et économique a ébranlé la stabilité économique mondiale et la confiance des investisseurs, et les économies touchées doivent poursuivre leurs efforts de restructuration. On pense que le ralentissement de la croissance économique mondiale, laquelle est passée de 4,2 p. 100 en 1997 à 2,5 p. 100 en 1998, continuera en 1999. Dans le numéro de mai 1999 de ses Perspectives de l'économie mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit en effet que la croissance économique dans le monde tombera à 2,3 p.100 en 1999, avant de remonter à 3,4 p. 100 en l'an 2000.

Asie

La crise financière asiatique et la faiblesse de l'économie japonaise ont révélé de graves problèmes structurels dans les économies les plus touchées de la région. Cependant, les programmes de secours du FMI en Asie portent des fruits: les taux de change et d'intérêt se stabilisent, et la Chine continue de donner l'assurance qu'elle ne dévaluera pas sa monnaie. Bien que la plupart des économies asiatiques aient enregistré une décroissance en 1998, pour nombre d'entre elles les perspectives se sont améliorées de beaucoup. Selon le FMI, en 1999, la Thaïlande devrait connaître une croissance de 1 p. 100 (contre -8 p. 100 en 1998); les Philippines, de 2 p. 100 (contre -0,5 p. 100 en 1998); la Malaisie, de 0,9 p. 100 (contre -6,8 p. 100 en 1998); la Corée du Sud, de 2 p. 100 (contre -5,5 p. 100 en 1998).

Le Japon s'emploie à résoudre ses difficultés économiques, attribuables à la fragilité de son secteur financier. Toutefois, malgré une certaine amélioration, les perspectives à court terme demeurent incertaines. D'après le FMI, la croissance réelle devrait fléchir en 1999, mais moins qu'en 1998, pour devenir positive en 2000. Étant donné l'importance du Japon en Asie et dans le monde, il est crucial que ce pays prenne les mesures structurelles voulues pour augmenter son efficacité et sa compétitivité, aussi bien dans le secteur financier que dans les autres domaines, de manière à inspirer une plus grande confiance et à stimuler la croissance.

Russie

La crise financière en Russie, sérieusement aggravée par des problèmes internes, a fait ressortir à quel point la stabilité économique et la stabilité politique sont en synergie. La situation économique et politique dans ce pays demeure difficile; le FMI estime que le PIB réel a diminué de 4,8 p.100 en 1998 et qu'il connaîtra une baisse additionnelle de 7,0 p. 100 en 1999.

Brésil

La crise du taux de change qu'a connue le Brésil a ébranlé davantage la stabilité économique mondiale et la confiance des investisseurs dans les nouveaux marchés, et se répercute sur de nombreux pays d'Amérique latine. Selon le FMI, la croissance réelle du PIB s'élevait à 0,2 p. 100 en 1998, et devrait baisser de 3,8 p. 100 en 1999.

Pays du G8

Les pays du G8 devraient connaître des fortunes diverses sur le plan de la croissance. Les États-Unis continuent d'enregistrer une forte croissance et un taux élevé de création d'emplois, et tout porte à croire que l'activité économique demeurera vigoureuse pendant une autre année. Au Royaume-Uni, la croissance et l'inflation ont ralenti au cours de 1998, et les taux d'intérêt ont continué de fléchir. Il est prévu que la croissance sera plus faible en 1999 qu'en 1998, mais qu'elle s'accélérera en l'an 2000. Dans les autres pays d'Europe, les perspectives de croissance se révèlent moins prometteuses qu'il n'était prévu, mais varient d'un pays à l'autre.

Les pays du G8 s'efforcent d'améliorer la capacité du système monétaire et financier international de s'adapter à la nouvelle économie mondiale. En mai 1998, au Sommet de Birmingham, les dirigeants ont intensifié les travaux visant à renforcer la structure financière internationale, qu'ils avaient amorcés au Sommet de Halifax de 1995, afin de prévenir les crises financières ou de mieux y faire face.

Dans leur déclaration d'octobre 1998 sur la situation économique mondiale, les chefs d'État et de gouvernement ont indiqué les mesures prioritaires qui permettront de solidifier cette structure financière. On veut rendre plus ouverts et plus transparents les systèmes financiers de chaque pays; se doter de meilleurs mécanismes permettant de surveiller et de favoriser la stabilité du système financier international; améliorer la gestion d'entreprise; libéraliser de façon ordonnée les marchés de capitaux; résoudre de manière ordonnée et concertée les futures crises, avec la participation du secteur privé; protéger les membres les plus vulnérables de la société, et accroître l'efficacité des institutions financières internationales.

Ces derniers mois, les ministres des finances du G7 ont fait des progrès en ce sens; ainsi, ils ont créé un forum sur la stabilité financière pour coordonner les efforts internationaux dans le domaine de la réglementation, de même qu'une ligne de crédit d'urgence pour aider les pays qui appliquent de bonnes politiques à lutter contre l'expansion de la crise économique. Les ministres étudient en outre des mécanismes particuliers qui permettraient de faire participer le secteur privé à la résolution et à la prévention des crises.

L'automne dernier, par ailleurs, les ministres des finances du G7 et les gouverneurs des banques centrales ont circonscrit six besoins qui allaient servir de base aux discussions du G33 lors des séminaires internationaux qui se sont tenus le 11 mars et le 25 avril 1999. Il faut selon eux: établir des règles prudentielles dans les pays industrialisés; établir des règles prudentielles et des systèmes financiers dans les marchés naissants; instituer des régimes de change viables dans les marchés naissants; se doter de nouveaux mécanismes qui permettent de réagir aux crises et d'accroître la participation du secteur privé; renforcer la Banque mondiale et le FMI, ainsi que le Comité intérimaire et le Comité du développement du FMI, et enfin trouver des moyens de réduire autant que possible le coût humain des crises et de protéger les plus vulnérables.

L'économie canadienne: situation et perspectives

La situation économique actuelle du Canada, comme celle de la plupart des pays, reflète l'incidence des troubles qui ont affecté en 1998 l'économie et les finances internationales:

  • la crise économique qui a pris naissance en Asie et s'est propagée à
    d'autres régions, notamment la Russie et l'Amérique latine, a eu des répercussions
    dans le monde entier.

Le Canada a réchappé de la crise mondiale

En ce qui concerne le Canada, la détérioration de la conjoncture économique mondiale a eu pour conséquence d'affaiblir la demande et de faire chuter les prix des exportations de produits de base. La vigueur de la demande aux États-Unis et en Europe a toutefois contribué à amortir les effets du ralentissement de l'économie asiatique. Bien que la croissance économique du Canada se soit établie à 3 p. 100 en 1998, contre 3,8 p. 100 en 1997, l'économie canadienne a connu une bonne performance en 1998, dans l'ensemble.

Les premiers mois de 1998, en fait, ont été marqués par une forte croissance, grâce à l'élan qui avait été donné au cours des dix-huit mois précédents. Ce phénomène a cependant été freiné, au deuxième et au troisième trimestre, par l'affaissement de la demande mondiale, la chute des prix des produits de base et les interruptions de travail temporaires. Enfin, les derniers mois de l'année ont vu un redémarrage, favorisé par la vigueur continue de l'économie américaine. Les indicateurs permettent de croire que cette reprise s'est poursuivie au cours du premier trimestre de 1999.

La création d'emplois s'est accélérée en 1998, en dépit d'une croissance économique modérée. Plus de 450 000 emplois ont été créés en 1998; il s'agit de l'augmentation annuelle la plus importante depuis 1987. Depuis octobre 1993, il s'est créé 1,6 million d'emplois, essentiellement des emplois à temps plein et surtout dans le secteur privé. En 1993, le taux de chômage s'élevait à 11,2 p. 100; en mars 1999, il était de 7,8 p. 100, soit le niveau le plus bas que l'on ait enregistré en huit ans. Le chômage a subi une hausse en avril, l'amélioration des perspectives d'emploi attirant un grand nombre de Canadiens sur le marché du travail.

Confiance des consommateurs et des entreprises

La réduction sensible des déficits publics et la chute marquée des taux d'intérêt avaient contribué à rétablir la confiance des consommateurs et des entreprises en 1997. Ce sentiment de sécurité a toutefois diminué au troisième trimestre de 1998, à cause de la crise financière et de la baisse des prix des produits de base. Depuis, la confiance revient, en raison de la stabilité accrue de l'économie mondiale et du succès avec lequel le Canada a fait face à la crise.

Faible inflation

L'inflation a été peu considérable - 0,9 p. 100 - en 1998. Le gouvernement et la Banque du Canada se sont engagés à en maintenir le taux entre 1 et 3 p. 100. Une faible inflation et une situation financière assainie vont aider à préserver les taux d'intérêt peu élevés qui ont stimulé la création d'emplois et la croissance économique au pays.

Compte courant du Canada

En 1996, le compte courant a connu son premier excédent annuel depuis 1982. Il a fléchi en 1997, sous l'effet de la forte demande intérieure visant des produits d'importation clés comme les machines et les biens d'équipement. Cependant, malgré la crise économique mondiale et la détérioration des termes de l'échange, la balance commerciale réelle s'est suffisamment améliorée en 1998 pour que le compte courant demeure à peu près stable.

Vues du secteur privé sur les perspectives économiques du Canada

Les perspectives économiques du Canada restent excellentes. La dégradation de la conjoncture économique mondiale en 1998 avait conduit les prévisionnistes du secteur privé à réviser à la baisse leurs prévisions de croissance pour 1999, et à prédire un taux de croissance de 2 p. 100 d'ici la fin de l'année. Toutefois, la forte croissance de l'emploi, en particulier pendant la seconde moitié de 1998 et les premiers mois de 1999, et la nette reprise de l'économie à la fin de 1998 les ont amenés à relever leurs chiffres pour 1999. Ils prévoient maintenant une croissance d'environ 2,8 p. 100.

Les taux d'intérêt, à court et à long terme, devraient se maintenir à des niveaux peu élevés par rapport à ceux des années précédentes, puisque le gouvernement s'est engagé à présenter des budgets équilibrés, voire excédentaires, ainsi qu'à maîtriser l'inflation. Les prévisionnistes du secteur privé s'attendent également à ce que la forte croissance et d'autres facteurs économiques positifs alimentent la création d'emplois, ce qui réduira le taux de chômage.

Prévisions des organismes internationaux

Les grands organismes internationaux entrevoient eux aussi des perspectives économiques favorables pour le Canada. Ainsi, le Fonds monétaire international (FMI) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s'attendent à ce que le Canada se place au deuxième rang, dernière les États-Unis, pour ce qui est de la croissance de la production en 1999. L'OCDE prévoit que le Canada sera en tête du G7 pour l'an 2000, alors que le FMI entrevoit qu'il se classera parmi les chefs de file.

Budgets équilibrés

On s'attend à un budget équilibré ou excédentaire pour 1998-1999, la deuxième année d'affilée où le budget ne présentera pas de déficit. La dernière fois qu'une telle situation s'est produite remonte à près d'un demi-siècle: c'était en 1951-1952. Le gouvernement s'est engagé en outre à réaliser des budgets équilibrés ou excédentaires pour les exercices 1999-2000 et 2000-2001. Par conséquent, pendant quatre années de suite, le budget sera soit équilibré soit excédentaire. Ces objectifs reposent sur des hypothèses de planification économique prudentes et prévoient une réserve pour éventualités de 3 milliards de dollars chaque année. Lorsque la réserve ne sera pas utilisée, elle servira à rembourser la dette publique.

Un excédent financier d'environ 11,5 milliards de dollars est prévu pour 1998-1999. Pour une troisième année consécutive, le gouvernement ne sera pas obligé d'emprunter de l'argent frais sur les marchés financiers pour assurer la marche de ses programmes ou payer l'intérêt de la dette. Comme il s'est engagé à maintenir des budgets équilibrés, voire à produire des budgets excédentaires, pour chacun des deux prochains exercices, il conservera un excédent net, qu'il utilisera pour rembourser la dette publique.

Les besoins financiers et les excédents financiers sont les mesures dont se servent la plupart des pays industrialisés pour calculer leur solde budgétaire. Or, le gouvernement fédéral affichera un excédent financier, pour la troisième année consécutive, en 1998-1999. C'est le seul pays du G7 à pouvoir le faire.

Remboursement de la dette

Le gouvernement fédéral est résolu à réduire le niveau absolu de la dette au moyen de son programme de remboursement. Ce programme, allié à la croissance économique, continuera de faire baisser le ratio de la dette au produit intérieur brut (PIB). D'ailleurs, il a déjà donné de bons résultats: le ratio a en effet diminué de façon sensible en 1997-1998, et d'ici 2000-2001 il devrait se situer à un niveau inférieur d'environ 10 points de pourcentage à celui de 1995-1996.

Des progrès du même ordre, à l'échelle provinciale, ont permis de réduire considérablement le ratio de la dette au PIB pour l'ensemble des administrations publiques (soit aux paliers fédéral, provincial et municipal). L'OCDE prévoit en fait que, pour l'ensemble des administrations publiques au Canada, le ratio de la dette nette au PIB chutera pour se rapprocher de la moyenne du G7; il s'agit d'une amélioration de taille par rapport à 1997, année pour laquelle le ratio était supérieur de 20 points de pourcentage à la moyenne du G7.

Fiches documentaires

Notices biographiques

Le premier ministre du Royaume-Uni
M. Tony Blair

Né le 6 mai 1953, M. Tony Blair a d'abord fréquenté la Durham Choristers School, puis le Fettes College, à Édimbourg, avant d'étudier le droit à l'Université d'Oxford. Admis au barreau en 1976, il a exercé le droit jusqu'en 1983, se spécialisant en droit du travail et en droit industriel.

M. Blair a été élu député de sa circonscription de Sedgefield en 1983 et a été nommé porte-parole de l'opposition pour les affaires relatives au Trésor en 1985. Deux ans plus tard, il est devenu porte-parole adjoint pour le commerce et l'industrie, chargé spécialement des dossiers de la consommation et des affaires urbaines.

En 1988, M. Blair s'est vu confier le poste de « contre-secrétaire » d'État à l'Énergie puis, en 1989, celui de « contre-secrétaire » d'État à l'Emploi et, en 1992, celui de « contre-secrétaire » d'État à l'Intérieur.

M. Blair a été élu au comité exécutif national du Parti travailliste en 1992 et a présidé la commission du Parti chargée de la réforme constitutionnelle. En 1994, il a été élu chef du Parti travailliste et chef de l'opposition.

M. Blair a été élu premier ministre du Royaume-Uni le 1er mai 1997 et a prêté le serment d'office le lendemain.

M. Blair est marié. Il a deux fils et une fille.

Le président de la France
M. Jacques Chirac

M. Jacques Chirac est né à Paris le 29 novembre 1932. Il a fait des études supérieures à l'Institut d'études politiques de Paris, à la Summer School de l'Université Harvard et à l'École nationale d'administration.

Après une carrière dans l'administration publique, il a été conseiller municipal de Sainte-Féréole, en Corrèze, de 1965 à 1967. Il a aussi été élu conseiller général du canton de Meymac, puis président du Conseil général de Corrèze, poste qu'il a occupé de 1970 à 1979.

En 1977, M. Chirac est devenu maire de Paris; il a été réélu à ce poste en 1983 et en 1989.

Élu huit fois député de Corrèze entre 1967 et 1993, M. Chirac a exercé diverses fonctions: il a été tour à tour secrétaire d'État aux Affaires sociales, secrétaire d'État à l'Économie et aux Finances, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, puis ministre de l'Intérieur.

M. Chirac a aussi été premier ministre, de 1974 à 1976 et de 1986 à 1988. Après avoir démissionné, en 1976, il a fondé le Rassemblement pour la République, dont il a assumé la présidence.

Il a été élu président de la République française le 7 mai 1995.

M. Chirac est marié et père de deux filles.

Le premier ministre du Canada
M. Jean Chrétien

M. Jean Chrétien est né à Shawinigan, au Québec, le 11 janvier 1934. Il a fait ses études de droit à l'Université Laval. Reçu au barreau en 1958, il est entré au service d'un cabinet d'avocats de Shawinigan et a été bâtonnier du Barreau de Trois-Rivières en 1962-1963.

M. Chrétien a été élu pour la première fois à la Chambre des communes en 1963. Réélu en 1965, il a été nommé secrétaire parlementaire du premier ministre Lester B. Pearson et, en 1966, du ministre des Finances. En 1967, il est devenu ministre d'État associé au ministre des Finances et, en 1968, ministre du Revenu national.

Réélu cinq fois entre 1968 et 1980, M. Chrétien s'est vu confier plusieurs portefeuilles, entre autres: Affaires indiennes et du Nord Canada; Industrie et Commerce; Finances; Justice; Énergie, Mines et Ressources. Il a été président du Conseil du Trésor de 1974 à 1976 et il est devenu vice-premier ministre et secrétaire d'État aux Affaires extérieures en 1984.

Après les élections de 1984, en tant que membre de l'opposition officielle, il est devenu porte-parole de son parti pour les affaires extérieures. Il a quitté la politique en 1986. Jusqu'en 1990, il a pratiqué le droit dans le cabinet Lang, Michener, Lawrence & Shaw. Il a aussi été conseiller principal de la Gordon Capital Corp.

En 1990, M. Chrétien est revenu à la politique et a été élu chef du Parti libéral du Canada. Après avoir remporté une élection partielle cette année-là, il est devenu officiellement chef de l'opposition.

M. Chrétien a été réélu député de la circonscription de Saint-Maurice, au Québec, en 1993, année où le Parti libéral a remporté la majorité des sièges à la Chambre des communes. Il est devenu le vingtième premier ministre du Canada le 4 novembre 1993, et s'est vu confier un deuxième mandat aux élections de 1997.

M. Chrétien a épousé Mme Aline Chaîné, de Shawinigan, en 1957. Ils ont trois enfants.

Le président des États-Unis
M. Bill Clinton

Né le 19 août 1946 à Hope, en Arkansas, M. Bill Clinton a obtenu un baccalauréat en affaires internationales de l'Université Georgetown en 1968, et un diplôme en droit de l'Université Yale en 1973. Il a également étudié à l'Université d'Oxford de 1968 à 1970, en tant que boursier Rhodes.

M. Clinton a exercé la profession d'avocat à Little Rock, en Arkansas, de 1981 à 1982; il a en outre enseigné le droit à l'Université de l'Arkansas, à Fayetteville.

Il a été président de la National Governors' Association, de l'Education Commission of the States, de la Lower Mississippi Delta Development Commission, du Southern Growth Policies Board, de la Democratic Governors' Association et du Democratic Leadership Council.

M. Clinton a été élu procureur général de l'Arkansas en 1976, et gouverneur deux ans plus tard. Après avoir été défait en 1980, il a été réélu en 1982 et est resté gouverneur jusqu'en 1992, année où il a remporté l'élection à la présidence des États-Unis.

Le 20 janvier 1993, M. Clinton a prêté le serment d'office à titre de président des États-Unis. Les électeurs lui ont confié un second mandat en 1996.

M. Clinton et sa femme, Hillary Rodham Clinton, ont une fille.

Le premier ministre de l'Italie
M. Massimo D'Alema

M. Massimo D'Alema est né à Rome le 20 avril 1949. Il a étudié la philosophie à l'Université de Pise, a travaillé comme journaliste et rédacteur en chef, et est l'auteur de plusieurs livres.

M. D'Alema a adhéré à la Fédération des jeunes communistes italiens en 1963, et au Parti communiste italien en 1968. Secrétaire national de la Fédération de 1975 à 1980, il a été élu au comité central du Parti en 1979, à son comité exécutif en 1983 et à son secrétariat en 1986.

M. D'Alema a été élu à la Chambre des députés de l'Italie en 1987, comme représentant de la circonscription Lecce-Brindisi-Taranto. En 1988, il a entrepris de transformer le Parti communiste italien en Parti démocratique de la gauche; il a été le premier coordonnateur politique du nouveau parti après sa formation, en 1990, avant d'accepter la présidence du groupe parlementaire, en 1992, et d'être élu secrétaire général du Parti, en 1994. En 1997, M. D'Alema est devenu président de la Commission parlementaire pour les réformes constitutionnelles.

Il a été élu premier ministre de l'Italie le 21 octobre 1998.

M. D'Alema est marié et a deux enfants.

Le président de la Russie
M. Boris Eltsine

M. Boris Eltsine est né le 1er février 1931 dans le village de Butka, dans la région de Sverdlovsk, en Russie. Il a obtenu en 1955 un diplôme d'ingénieur en bâtiment de l'Institut polytechnique de l'Oural, et a travaillé dans la construction pendant près de trente ans.

En 1961, M. Eltsine est entré au Parti communiste de l'Union soviétique. En 1976, il a été élu premier secrétaire du Comité régional du Parti à Sverdlovsk. En 1981, il a accédé au poste de secrétaire du Comité central de Sverdlovsk.

En 1985 et 1986, M. Eltsine a occupé le poste de premier secrétaire du Comité du Parti pour la ville de Moscou. Pendant les deux années qui ont suivi, il a été premier vice-président du Comité d'État chargé de la construction, et a compté parmi les ministres de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).

En 1989, M. Eltsine a été élu membre du Soviet suprême de l'URSS, où il a présidé le Comité de la construction. L'année suivante, il est devenu président du Soviet suprême de la République socialiste fédérative soviétique de Russie.

Lors des élections nationales du 12 juin 1991, M. Eltsine a remporté le poste de premier président de la Russie. En 1992, il est devenu ministre de la Défense, commandant en chef suprême des Forces armées et président du Conseil des dirigeants des républiques de Russie.

Chaque année depuis 1993, M. Eltsine a été élu président de la Communauté des États indépendants. En 1996, il a été réélu président de la Russie.

M. Eltsine est marié. Il a deux filles et quatre petits-enfants.

Le premier ministre du Japon
M. Keizo Obuchi

M. Keizo Obuchi est né le 25 juin 1937 à Nakanojo, dans la préfecture de Gunma. Il a obtenu un diplôme de l'Université de Waseda en 1962, et a fréquenté ensuite l'École des études supérieures en sciences politiques de cette même université.

M. Obuchi a entamé sa carrière politique en 1963, année où il a remporté un siège à la Chambre des députés. Il a été ensuite élu douze fois d'affilée à la Chambre basse, en qualité de candidat du Parti libéral démocrate. Nommé vice-ministre parlementaire des Postes et des Télécommunications en 1970, puis de la Construction en 1972, il est devenu directeur général adjoint du Cabinet du premier ministre en 1973.

En 1979, M. Obuchi a été nommé directeur général du Cabinet du premier ministre et directeur général de l'Agence de développement d'Okinawa. En 1987, il est devenu secrétaire en chef du Conseil des ministres.

M. Obuchi a occupé par la suite des postes clés au sein de son parti, y compris ceux de secrétaire général et de vice-président. Nommé ministre des Affaires étrangères en 1997, il a été élu à la présidence du Parti en juillet 1998.

Le 30 juillet 1998, il est devenu premier ministre du Japon.

M. Obuchi est marié et a trois enfants.

Le président de la Commission européenne
M. Jacques Santer

Né le 18 mai 1937 à Wasserbillig, au Luxembourg, M. Jacques Santer a fréquenté l'Institut d'études politiques de Paris, et a étudié le droit aux universités de Strasbourg et de Paris.

Avant de travailler dans la fonction publique et d'entrer en politique, M. Santer a été avocat à la Cour d'appel du Luxembourg durant quatre ans. En 1974, il est devenu président du Parti chrétien-social du Luxembourg et a été élu député. De 1975 à 1979, il a aussi été député au Parlement européen, dont il a occupé la vice-présidence pendant les deux premières années de son mandat. Il est en outre devenu conseiller municipal de la ville de Luxembourg en 1976. En 1979, il a été nommé ministre des Finances.

En 1984, M. Santer est devenu premier ministre du Luxembourg, poste qu'il a occupé pendant plus de dix ans. Au cours de cette période, il a également été chargé de différents ministères, y compris celui des Finances. Il a de plus représenté le Luxembourg au sein d'organismes monétaires et bancaires internationaux, et au Conseil européen.

Son mandat de cinq ans à la présidence de la Commission européenne a commencé en janvier 1995.

M. Santer et sa femme, Danièle Binot, ont deux enfants.

Le chancelier de l'Allemagne
M. Gerhard Schröder

M. Gerhard Schröder est né le 7 avril 1944 à Mossenberg. Diplômé en droit de l'Université Georg-August de Göttingen en 1971, il a été admis au barreau en 1976 et a exercé en cabinet privé, à Hanovre, de 1978 à 1990.

M. Schröder a été président des Jeunes Socialistes de Göttingen en 1969 et 1970. En 1977, il est devenu l'un des dirigeants du Parti social-démocrate pour le district de Hanovre. Il a été président fédéral des Jeunes Socialistes de 1978 à 1980.

M. Schröder a été élu au Bundestag en 1980. En 1986, il a obtenu un siège au Parlement d'État de la Basse-Saxe, où il a présidé le groupe parlementaire de son parti. M. Schröder a ensuite été ministre président de la Basse-Saxe, de 1990 à 1998.

Il a été élu chancelier de l'Allemagne le 27 octobre 1998.

M. Schröder est marié.

Annexes

Le Sommet des Huit de Birmingham du 15 au 17 mai
Communiqué final, le 17 mai 1998

Introduction

  1. Nous, les chefs d'État et de gouvernement de huit grandes démocraties industrialisées et le président de la Communauté européenne, nous sommes réunis à Birmingham pour discuter des enjeux touchant les populations de nos pays et d'ailleurs. La mondialisation croissante nous rend sans cesse plus interdépendants. Le défi qui se pose à nous consiste à entretenir et amplifier ce phénomène de la mondialisation et à en distribuer plus largement les avantages au profit de la qualité de vie de tous les habitants de la terre. Nous devons aussi veiller à ce que nos institutions et nos structures s'adaptent à l'évolution rapide de la technologie et de l'économie qui caractérise le monde d'aujourd'hui.

  2. Le Sommet s'est penché sur trois grands impératifs auxquels le monde fait face en cette veille du XXIe siècle:

    • réaliser partout dans le monde une croissance et un développement économiques durables, tout en préservant l'environnement et en favorisant une saine gestion des affaires publiques, pour permettre aux pays en développement de connaître une croissance plus rapide et de réduire la pauvreté, pour remettre les économies asiatiques émergentes sur la voie de la croissance, et pour poursuivre la libéralisation du commerce des biens et des services ainsi que de l'investissement dans une économie internationale stable;

    • réaliser dans nos propres économies une croissance durable à laquelle tous puissent participer, créer des emplois et lutter contre l'exclusion sociale;

    • combattre le trafic des drogues et la criminalité transnationale, qui menacent de saper cette croissance, portent atteinte à la primauté du droit et minent des vies humaines dans tous les pays du monde.

Nous avons cherché dans chaque cas à convenir de mesures concrètes permettant de relever ces défis.

Promouvoir une croissance durable dans l'économie mondiale

  1. Dans un monde interdépendant, nous devons nous efforcer d'implanter une croissance économique durable dans tous les pays. L'intégration mondiale est un phénomène que nous avons encouragé et façonné et qui rapporte des avantages incontestables à toute la population de la terre. Nous avons accueilli avec satisfaction les décisions historiques prises le 2 mai sur l'établissement de l'Union économique et monétaire (UEM) européenne. Nous comptons sur le succès de l'UEM et sur sa contribution à la bonne tenue de l'économie mondiale. L'engagement des pays de l'Union européenne envers de saines politiques financières et la poursuite de la réforme structurelle est déterminant pour le succès à long terme de l'UEM et l'amélioration des perspectives de croissance et d'emploi.

  2. Les perspectives mondiales demeurent dans l'ensemble bonnes. Depuis notre dernière rencontre, toutefois, elles ont été temporairement assombries par la crise financière en Asie. Nous confirmons notre appui ferme aux efforts visant à rétablir la stabilité et la croissance dans la région et au rôle clé des institutions financières internationales (IFI). Le succès des efforts de redressement en Asie aura d'importantes retombées pour nous tous. Voilà pourquoi:

    • nous sommes résolument en faveur des réformes entreprises dans les pays touchés et nous nous réjouissons des progrès déjà réalisés. Nous sommes convaincus que la stabilité pourra être rétablie moyennant la mise en oeuvre intégrale des programmes convenus avec le Fonds monétaire international (FMI). Les facteurs sous-jacents qui ont aidé l'Asie à connaître une croissance impressionnante dans le passé sont toujours présents. L'application des politiques retenues ainsi que les mesures que nous-mêmes et d'autres pays avons prises pour éviter les effets d'entraînement constituent la base d'une solide relance dans la région et d'une stabilité mondiale renouvelée;

    • nous croyons qu'une des grandes leçons à tirer de ces événements réside dans l'importance de saines politiques économiques, de la transparence et d'une bonne gestion des affaires publiques. Ces éléments améliorent le fonctionnement des marchés financiers, la qualité des décisions économiques ainsi que la compréhension et l'appui des populations à l'égard de politiques judicieuses; ce faisant, ils rehaussent également la confiance. Il est également important de faire en sorte que le secteur privé joue un rôle opportun et approprié dans la résolution des crises;

    • nous sommes conscients de l'impact sérieux de la crise dans la région sur les pauvres et les plus vulnérables. La réforme économique et financière devra être assortie dans les pays concernés de mesures et de politiques destinées à protéger ces groupes contre les pires effets de la crise. Nous notons avec satisfaction l'encouragement donné en ce sens par la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et les donateurs bilatéraux ainsi que l'accent mis sur les dépenses sociales dans les programmes convenus par le FMI;

    • nous sommes préoccupés par le fait que les difficultés pourraient donner naissance à des forces protectionnistes à court terme à la fois dans la région et dans nos propres pays. Une telle tournure nuirait grandement aux perspectives de redressement. Nous sommes résolus à garder nos propres marchés ouverts et exhortons les autres pays à faire de même. Nous insistons sur l'importance pour les pays touchés de continuer à ouvrir leurs marchés à l'investissement et au commerce.

  3. À l'occasion de la célébration à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) du 50e anniversaire du GATT la semaine prochaine,

    • nous réaffirmons notre volonté ferme de continuer à libéraliser le commerce et l'investissement dans le cadre multilatéral de l'OMC;

    • nous invitons tous les pays à ouvrir davantage leurs marchés et à résister au protectionnisme;

    • nous appuyons énergiquement l'élargissement de l'OMC dans le respect des règles et pratiques établies de cette organisation;

    • nous convenons de faire la promotion du système multilatéral dans le public en encourageant l'OMC à faire preuve de plus de transparence, comme dans d'autres organisations internationales;

    • nous réaffirmons notre appui aux efforts déployés pour compléter les engagements multilatéraux existants, faire avancer l'ordre du jour convenu et aborder de nouveaux domaines dans le cadre de la libéralisation multilatérale à grande échelle;

    • nous confirmons notre désir de voir les économies émergentes et en développement participer pleinement et efficacement au système commercial multilatéral; nous nous engageons à consacrer sans tarder les bienfaits tangibles de cette participation à la croissance et à l'allégement de la pauvreté dans ces pays; et nous promettons d'aider les pays les moins développés:

      • en élargissant l'accès en franchise à leurs produits, au besoin sur une base autonome,
      • en veillant à la transparence des règles d'origine,
      • en soutenant les efforts pour promouvoir l'intégration régionale,
      • en contribuant à rendre leurs marchés plus attrayants et plus accessibles aux
        investissements et aux capitaux.

  4. Le dernier point met en lumière l'une des difficultés les plus épineuses auxquelles le monde fait face: permettre aux pays en développement les plus pauvres, particulièrement en Afrique, de développer leurs capacités et de mieux s'intégrer à l'économie mondiale pour ensuite profiter des ouvertures créées par la mondialisation. Nous sommes encouragés par le nouveau climat d'espoir et le progrès en Afrique. Les obstacles sont de taille, mais la confiance de ces pays dans leur capacité de les surmonter ne cesse de grandir. Nous nous engageons à former un partenariat réel et efficace de soutien aux efforts de ces pays pour se réformer, se développer et atteindre les objectifs de développement économique et social convenus mondialement et exposés dans la Stratégie de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour le XXIe siècle. Nous collaborerons donc avec eux pour assurer partout au moins l'éducation primaire des enfants ainsi que pour faire baisser radicalement la mortalité juvénile et maternelle et la proportion de la population mondiale vivant dans une extrême pauvreté.

  5. Dans cette perspective, nous avons l'intention de concrétiser en tous points la vision que nous avons élaborée à Lyon et à Denver. Nous nous engageons par conséquent à faire un effort international concerté aux fins suivantes:

    • bien seconder ces pays dans les efforts qu'ils font pour implanter la démocratie et la saine gestion de leurs affaires publiques, une société civile plus forte et une plus grande transparence, et pour agir contre la corruption, par exemple en faisant tout en leur pouvoir pour ratifier avant la fin de 1998 la Convention de l'OCDE contre la corruption;

    • reconnaître l'importance d'accorder une aide au développement substantielle et de mobiliser des ressources de développement en faveur des programmes de réforme, par souci d'assumer nos responsabilités et de partager le fardeau, notamment en négociant le renflouement rapide et adéquat de la fenêtre de financement concessionnel de la Banque mondiale (IDA 12) de même qu'en fournissant les ressources voulues pour renouveler la Facilité d'ajustement structurel renforcée du FMI et le Fonds africain de développement;

    • canaliser l'aide des organismes bilatéraux de prêt et d'investissement vers des réformes judicieuses comme le développement de l'infrastructure sociale de base et les mesures destinées à améliorer le commerce et l'investissement;

    • travailler avec l'OCDE à une recommandation visant à délier l'aide versée aux pays les moins avancés en vue de proposer un texte en ce sens en 1999;

    • accorder d'une manière rapide et déterminée un allégement de leur dette à un plus grand nombre de pays selon les conditions de l'initiative convenue par les IFI et le Club de Paris à l'intention des pays pauvres lourdement endettés (PPLE). Nous nous réjouissons des progrès déjà accomplis avec six pays déclarés admissibles à un allégement de la dette pour les PPLE et avec deux autres susceptibles de l'être sous peu. Nous encourageons tous les pays admissibles à prendre les mesures voulues pour s'engager dans cette démarche le plus tôt possible afin que tous en fassent partie d'ici 2000. Nous collaborerons avec les institutions internationales et les autres créanciers pour faire en sorte que les pays, dès qu'ils répondront aux critères, reçoivent l'allégement nécessaire et bénéficient au besoin de mesures provisoires pour se libérer pour de bon de leurs problèmes d'endettement. Nous espérons que la Banque mondiale participera à l'effort visant à aider la Banque africaine de développement à financer sa contribution à l'initiative destinée aux PPLE;

    • inciter les pays qui ne l'ont pas déjà fait à radier la dette bilatérale liée à l'aide ou à prendre des mesures comparables à l'égard des pays les moins développés;

    • améliorer l'entraide concernant les maladies infectieuses et parasitaires et le soutien à l'Organisation mondiale de la santé dans ces domaines. Nous appuyons la nouvelle initiative destinée à enrayer la malaria afin de soulager les souffrances de centaines de millions de personnes et de diminuer grandement le taux de mortalité associé à cette maladie d'ici 2010. Nous poursuivrons aussi nos efforts pour endiguer le fléau mondial du sida par la mise au point d'un vaccin, des programmes de prévention, une thérapie appropriée et le maintien de notre appui à l'ONUSIDA. La proposition d'une « initiative de solidarité thérapeutique », par la France, et d'autres propositions pour la prévention et le traitement du sida seront étudiées plus à fond par nos experts.

  6. Nous constatons un besoin particulier de renforcer la capacité de l'Afrique de prévenir et d'atténuer les conflits, comme l'a mis récemment en lumière le rapport du secrétaire général de l'ONU. Nous chercherons des moyens de raffermir la capacité des institutions établies en Afrique de donner une formation en matière de prévention des conflits et de maintien de la paix. Nous tenterons aussi de répondre comme il se doit aux besoins exceptionnels des pays pauvres qui, au lendemain d'un conflit, tentent de rebâtir leurs systèmes politiques, économiques et sociaux d'une manière conforme aux valeurs démocratiques et dans le respect des droits de la personne. Outre l'assistance humanitaire immédiate,

    • nous constatons la nécessité de fournir une aide technique et financière pour créer de solides institutions démocratiques et économiques, propices à une saine gestion des affaires publiques, en marge des programmes de réforme macroéconomique et structurelle soutenus par le FMI et la Banque mondiale. Nous demandons à la Banque mondiale de jouer un rôle important dans la coordination de l'aide bilatérale et multilatérale dans ces domaines;

    • nous convenons également de la nécessité d'examiner des façons de recourir à des mécanismes d'allégement de la dette, dont l'initiative destinée aux PPLE au besoin, pour libérer plus vite plus de ressources à des fins de redressement essentiel, particulièrement dans le cas des pays accusant des arriérés à l'endroit des IFI.

  7. Un des facteurs cruciaux du développement durable et d'une croissance globale réside dans l'efficacité du marché de l'énergie. C'est pourquoi nous souscrivons aux conclusions de la réunion de nos ministres de l'énergie tenue à Moscou en avril. Nous continuerons de coopérer dans le cadre du G8 sur les questions de l'énergie. Nous reconnaissons l'importance d'une stabilité politique et économique solidement implantée dans les régions de production et de transit de l'énergie. Soucieux d'assurer un approvisionnement en énergie qui soit fiable, économique, sûr et écologique pour satisfaire à la hausse projetée de la demande, nous nous engageons à encourager le développement des marchés de l'énergie. Il faut que la libéralisation et la restructuration destinées à favoriser l'efficience et un environnement concurrentiel reposent sur des cadres législatifs et réglementaires nationaux transparents et non discriminatoires. Le but est d'en arriver à un traitement équitable pour le gouvernement, le secteur privé de même que pour les entités nationales et étrangères. Ces cadres nationaux sont essentiels pour que nos secteurs de l'énergie obtiennent les nouveaux investissements dont ils ont besoin. Nous reconnaissons en outre l'importance de coopérer à l'échelle internationale pour aménager des réseaux internationaux de transport de l'énergie économiquement viables. Nous favoriserons cette coopération sur les plans bilatéral et multilatéral et notamment dans le contexte et les principes du Traité sur la Charte de l'énergie.

  8. Considérant les nouvelles pressions concurrentielles qui s'exercent sur nos secteurs de production d'électricité, nous réaffirmons l'engagement pris au Sommet de Moscou en 1996 concernant la sécurité du fonctionnement des centrales nucléaires et le respect de normes élevées de sécurité partout dans le monde. Nous attachons également la plus grande importance à l'application intégrale des accords de subvention du Compte de la sécurité nucléaire. Nous réaffirmons notre engagement à la mission déclarée du Groupe de travail sur la sécurité nucléaire. Nous avons convenu d'approfondir le rôle de la Russie dans les activités du Groupe de travail en vue de son éventuelle adhésion à titre de membre à part entière, si les circonstances le permettent. Nous prenons acte de la coopération réussie dans le projet pilote du Réacteur thermonucléaire expérimental international et jugeons souhaitable de poursuivre la coopération internationale pour la mise au point de la fission nucléaire civile.

  9. La plus grande menace d'ordre écologique qui pèse contre notre prospérité réside dans les changements climatiques. Nous confirmons notre détermination à y faire face et souscrivons aux conclusions de la réunion de nos ministres de l'environnement tenue au château de Leeds. L'adoption à Kyoto d'un protocole assorti d'objectifs juridiquement contraignants a marqué un tournant historique dans nos efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Nous nous réjouissons de la signature récente du Protocole par certains d'entre nous et confirmons l'intention des autres parmi nous de le signer d'ici un an, et nous prenons la résolution d'entreprendre d'urgence les autres travaux nécessaires pour le ratifier et faire de Kyoto une réalité. À cette fin:

    • nous prendrons chacun dans notre pays les mesures nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre;

    • comme l'indique le Protocole de Kyoto, en guise de complément aux actions nationales, nous allons continuer de développer des mécanismes flexibles comme l'échange de droits d'émission internationaux basés sur le marché, la mise en oeuvre conjointe et le mécanisme pour un développement propre, ainsi que les puits. Notre objectif est d'établir des règles et des principes qui rendront le système d'échange de droits d'émission exécutoire, sujet à contrôle, vérifiable, ouvert et transparent, et garantiront l'efficacité du régime de conformité;

    • nous travaillerons ensemble et avec d'autres partenaires pour préparer la réunion de la 4e Conférence des parties à Buenos Aires cet automne. Nous chercherons aussi à établir avec tous les pays des objectifs pour limiter ou réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous essaierons de trouver le plus tôt possible un terrain d'entente concernant le fonctionnement du mécanisme de développement propre, et notamment la meilleure façon de tirer parti de l'expérience et de l'expertise des institutions existantes, dont le Fonds mondial pour l'environnement. Nous espérons accroître la participation des pays en développement, qui sont susceptibles d'être les plus touchés par les changements climatiques et dont la part des émissions s'accroît. Nous collaborerons avec les pays en développement pour susciter des efforts volontaires et des engagements, en fonction des circonstances qui leur sont propres et de leurs besoins de développement. Nous allons aussi accroître les efforts faits avec les pays en développement pour promouvoir le progrès de la technologie et sa diffusion.

  10. Les incendies de forêt qui ont dévasté récemment l'Asie du Sud-Est et l'Amazonie, menaçant non seulement notre environnement mais aussi la croissance économique et la stabilité sociale, illustrent l'importance cruciale de coopérer entre pays, d'établir des cadres et de fournir des efforts concrets meilleurs et plus efficaces pour la gestion durable et la protection des forêts. En 2000, nous ferons un bilan de la mise en oeuvre du programme d'action du G8 publié la semaine dernière. Nous appuyons énergiquement les travaux menés en ce moment sur les forêts sous les auspices des Nations unies, et nous comptons poursuivre ces efforts.

Croissance, employabilité et inclusion

  1. Tous nos citoyens, hommes et femmes, méritent de pouvoir contribuer à la prospérité nationale par leur travail et d'en retirer un niveau de vie décent. À cet égard, le défi actuel consiste à récolter les bienfaits de l'essor technologique et de la mondialisation de l'économie tout en en faisant profiter tous nos citoyens par une croissance accrue, la création d'emplois et l'édification d'une société inclusive. Pour y parvenir, nous reconnaissons l'importance de moderniser les structures sociales et économiques nationales à l'intérieur d'un cadre macroéconomique sain. À ces fins, nous souscrivons sans réserve aux sept principes arrêtés par les ministres des finances, de l'économie, du travail et de l'emploi des pays du G8 lors de la conférence sur la croissance, l'employabilité et l'inclusion tenue à Londres en février. Nous accueillons aussi avec satisfaction les conclusions de la Conférence sur l'emploi tenue à Kobe en novembre 1997, où l'accent a été mis sur le vieillissement actif.

  2. Nous avons discuté et accueilli favorablement le plan d'action que chacun de nous a produit pour montrer comment les sept principes de la Conférence de Londres étaient mis en oeuvre. En dévoilant l'expérience de chaque pays et ses meilleures pratiques dans ce domaine, il sera possible d'améliorer nos politiques et nos interventions. Nous avons souligné l'importance de faire participer les employeurs et les syndicats si nous voulons que nos plans d'action soient couronnés de succès.

  3. Les plans d'action montrent que, chacun de notre côté, nous prenons tous de nouveaux engagements pour améliorer l'employabilité et la création d'emplois dans nos pays. Nous nous sommes notamment engagés:

    • à prendre des mesures pour aider les jeunes, les chômeurs chroniques et les autres groupes touchés durement par le chômage à trouver du travail;

    • à prendre des mesures pour aider les entrepreneurs à lancer des entreprises;

    • à effectuer des réformes structurelles, comme rendre les régimes d'imposition et de prestations plus propices à l'emploi et libéraliser les marchés des produits;

    • à prendre des mesures pour favoriser l'apprentissage continu.

  4. Chaque pays a confirmé sa détermination à donner suite aux mesures avancées dans son plan d'action et à explorer plus à fond le concept du vieillissement actif. Les mesures prises à cet égard devraient viser à dégager les formes de travail appropriées aux besoins des travailleurs âgés et à y adapter le travail en conséquence.

  5. Ces mesures contribueront à générer une croissance équitable et solide. Nous sommes par ailleurs disposés à partager nos principes et nos expériences, au sein notamment des institutions internationales pertinentes, particulièrement l'Organisation internationale du travail (OIT), l'OCDE et les IFI, afin de favoriser la croissance, la création d'emplois et l'inclusion non seulement à l'intérieur du G8 mais partout dans le monde. Nous renouvelons notre soutien pour faire progresser dans le monde la mise en oeuvre de normes du travail fondamentales reconnues à l'échelle internationale. Cela implique qu'il faut maintenir la collaboration entre les secrétariats de l'OIT et de l'OMC, conformément aux conclusions de la Conférence de Singapour et à la proposition en faveur d'une déclaration et d'un mécanisme de mise en oeuvre de l'OIT sur ces normes du travail.

Lutte contre les drogues et la criminalité internationale

  1. La mondialisation a entraîné dans son sillage une hausse spectaculaire de la criminalité internationale. Celle-ci revêt des formes multiples, dont la contrebande des armes et des drogues, le trafic des êtres humains, l'utilisation des nouvelles technologies pour voler, frauder et contourner la loi, ainsi que le blanchiment des profits du crime.

  2. Non seulement ces crimes posent-ils une menace à nos propres citoyens et à leurs collectivités, puisque des vies sont minées par la drogue et que les sociétés vivent dans la crainte du crime organisé, mais ils constituent aussi une menace mondiale qui risque de saper le fondement démocratique et économique des sociétés du fait de l'investissement de capitaux illégaux par des cartels internationaux, de la corruption, de l'affaiblissement des institutions et de la perte de confiance dans la primauté du droit.

  3. Pour combattre cette menace, la collaboration internationale est indispensable. Nous-mêmes avons cherché à améliorer cette coopération, surtout depuis le Sommet de Lyon en 1996. De grands progrès ont d'ailleurs été accomplis. Nous prenons acte à cet égard des travaux en cours à l'ONU, au sein de l'Union européenne et dans d'autres groupements régionaux. Nous saluons les mesures prises par le Groupe de Lyon du G8 pour mettre en oeuvre ses 40 recommandations sur le crime organisé transnational et les propositions que les ministres de la justice et de l'intérieur du G8 ont annoncées à leur réunion tenue à Washington en décembre dernier. En travaillant ensemble, nos pays s'entraident pour arrêter des criminels et démanteler des cartels. Mais il reste encore du chemin à faire. Il ne doit y avoir de refuge sûr ni pour les criminels ni pour leur argent.

  4. Nous nous sommes par conséquent entendus sur un train de mesures destinées à mieux contrer cette menace :

    • Nous appuyons sans réserve les efforts déployés pour négocier d'ici deux ans à l'ONU une convention efficace contre le crime organisé transnational, ce qui donnera à nos autorités policières les outils supplémentaires dont elles ont besoin.

    • Nous convenons d'appliquer sans délai les dix principes et le plan d'action en dix points arrêtés par nos ministres sur la criminalité technologique. Nous préconisons ardemment une étroite collaboration avec l'industrie pour qu'il y ait entente sur un cadre juridique permettant d'obtenir, de présenter et de garder des données électroniques comme éléments de preuve, tout en respectant comme il se doit la vie privée, et pour qu'il y ait des accords sur l'échange de preuves dans le cas des crimes impliquant des partenaires internationaux. Nous pourrons ainsi combattre une multitude de crimes, y compris les utilisations abusives de l'Internet et des autres technologies nouvelles.

    • Nous avons accueilli avec satisfaction la décision du Groupe d'action financière international de poursuivre et d'élargir ses travaux contre le blanchiment de l'argent en association avec des groupements régionaux. Nous accordons une importance spéciale aux questions du blanchiment de l'argent et de la criminalité financière, et notamment aux problèmes engendrés par les centres financiers outre-mer. Nous accueillons favorablement la proposition de tenir à Moscou en 1999 une rencontre ministérielle sur la lutte à la criminalité transnationale. Nous avons convenu d'établir des unités de renseignement financier là où il n'en existe pas, dans le respect de nos constitutions nationales et de nos systèmes juridiques, afin de recueillir et d'analyser de l'information sur les blanchisseurs d'argent et d'entretenir des liens avec les organismes correspondants dans les pays partenaires. Nous nous sommes entendus sur des principes et la nécessité d'adopter des mesures législatives adéquates pour faciliter la confiscation des avoirs détenus par des criminels reconnus, y compris des moyens de s'entraider pour retracer, geler et confisquer ces avoirs et, dans la mesure du possible et conformément à la législation nationale, pour partager avec les autres pays les avoirs saisis.

    • Nous convenons de la nécessité d'examiner des façons de combattre la corruption officielle découlant des importantes sommes d'argent criminel en circulation.

    • Nous sommes profondément préoccupés par toutes les formes de trafic d'êtres humains, dont l'immigration clandestine. Nous avons décidé d'unir nos efforts contre le trafic des femmes et des enfants, notamment pour prévenir ces crimes, protéger les victimes et poursuivre en justice les trafiquants. Nous nous engageons à mettre au point une vaste stratégie multidisciplinaire, comprenant des principes et un plan d'action pour collaborer entre nous et avec des pays tiers, y compris les pays d'origine, de transit et de destination, afin de nous attaquer au problème. Nous voyons dans la future convention détaillée de l'ONU sur le crime organisé un instrument important pour y parvenir.

    • Nous souscrivons à une action policière commune contre le crime organisé et sommes favorables à la collaboration des organismes compétents pour lutter contre les réseaux criminels. Nous convenons de poursuivre notre action, particulièrement en ce qui a trait aux grandes routes de contrebande et à des formes particulières de fraude financière.

    • Nous souscrivons aux principes et au plan d'action du Groupe de Lyon pour combattre la fabrication illégale et le trafic des armes à feu. Nous nous félicitons qu'il y ait eu entente pour élaborer un instrument juridique international exécutoire dans le contexte de la convention de l'ONU sur le crime organisé transnational.

  5. Nous exhortons le Groupe de Lyon à intensifier ses travaux et demandons à nos ministres de rendre compte à notre prochain sommet des progrès réalisés en regard du plan d'action sur la criminalité technologique, des mesures prises contre le blanchiment de fonds et des actions entreprises conjointement à l'égard du trafic des êtres humains. Nous nous réjouissons par ailleurs des mesures convenues le 5 avril par nos ministres de l'environnement pour lutter contre le crime environnemental.

  6. Il existe un lien étroit entre les drogues et l'ampleur nouvelle de la criminalité internationale et nationale. Nous attendons par conséquent avec intérêt la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies sur les stupéfiants. Celle-ci devrait traduire la détermination de la communauté internationale à se doter d'une stratégie détaillée pour bien circonscrire tous les aspects du problème des drogues. Pour sa part, le G8 prône résolument le partenariat et la responsabilité commune à l'intérieur de la communauté internationale pour combattre les drogues illicites. Ainsi, il faudrait resserrer la coopération pour contrer le trafic illicite des drogues et des précurseurs chimiques, prendre des mesures pour réduire la demande dans nos pays, notamment par des politiques visant à diminuer la dépendance à l'égard des drogues, et favoriser une approche globale pour éliminer les cultures illicites. Nous saluons la stratégie globale retenue par le Programme des Nations unies pour le contrôle international des drogues pour éliminer ou réduire considérablement les cultures de drogues illicites, lorsqu'il y a lieu, au moyen de programmes de développement équivalents efficaces.

Non-prolifération et contrôles à l'exportation

  1. La prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs menace la sécurité de chaque nation. Nos pays ont été à l'avant-scène des efforts accomplis pour empêcher la prolifération et nous avons travaillé en étroite collaboration pour appuyer les régimes de non-prolifération dans le monde. Nous nous engageons à poursuivre et à renforcer cette coopération. À titre d'élément clé de cette coopération, nous réaffirmons notre engagement envers la mise en oeuvre efficace des contrôles à l'exportation, dans le respect des engagements que nous avons pris dans le cadre des régimes de non-prolifération. Nous garderons comme objectif important le refus de soutenir les programmes relatifs aux armes de destruction massive et à leurs vecteurs. À cette fin, nous allons au besoin entreprendre et encourager le renforcement des lois, des règlements et de leurs mécanismes d'application. Nous allons par ailleurs favoriser entre nous et avec d'autres pays la collaboration en matière de contrôle des exportations, notamment en ce qui a trait à l'échange d'information. Nous demanderons à nos experts de veiller tout particulièrement à renforcer la mise en oeuvre des contrôles à l'exportation. Et nous allons sensibiliser davantage nos milieux de l'industrie et des affaires aux exigences des contrôles à l'exportation.

Bogue de l'an 2000

  1. Le problème du bogue de l'an 2000 (ou du millénaire), associé au passage des ordinateurs à l'an 2000, présente un défi majeur à la communauté internationale. Ses répercussions sont ramifiées, en particulier dans les secteurs de la défense, des transports, des télécommunications, des services financiers, de l'énergie et de l'environnement, et nous avons pris acte de la dépendance vitale de certains secteurs par rapport à d'autres. Nous avons convenu de prendre de nouvelles mesures urgentes et de partager l'information qui aidera à éviter des bouleversements à court et à long terme. Nous collaborerons étroitement avec les entreprises et organisations de ces secteurs, à qui reviendra au premier titre la responsabilité de régler le problème. Nous unirons nos efforts au sein des organisations internationales, comme la Banque mondiale, pour aider les pays en développement et l'OCDE à résoudre ce problème technologique critique et à se préparer à l'an 2000.

Prochain sommet

  1. Nous avons accepté l'invitation du chancelier de la République fédérale d'Allemagne de nous réunir à nouveau l'an prochain à Cologne du 18 au 20 juin.
Déclaration du président du G7
Le 15 mai 1998

  1. Les chefs d'État ou de gouvernement des pays du G7 et le président de la Commission européenne se sont réunis aujourd'hui, le 15 mai, pour discuter de la situation économique et financière mondiale ainsi que des défis qu'il nous faut surmonter pour renforcer le système financier international.

L'économie mondiale

  1. Nous avons discuté des développements survenus récemment dans nos propres économies ainsi que des développements économiques dans le reste du monde. Dans nos propres économies, nous agirons de concert pour parvenir à une croissance soutenue non inflationniste. Une telle croissance et la stabilité qu'elle permet sont plus importantes que jamais, non seulement pour nos économies, mais aussi pour d'autres économies du monde, particulièrement celles qui se redressent en Asie.

  2. Nous avons également convenu que les défis auxquels chacune de nos économies fait face restent différents:

    • Aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, la croissance est restée forte. Dans ces pays, il s'agit de maintenir la croissance tout en demeurant prêts à empêcher toute réapparition des pressions inflationnistes et en augmentant l'épargne nationale aux États-Unis.

    • En Allemagne, en France et en Italie, la croissance économique a repris son essor l'an dernier et elle se raffermit encore davantage aujourd'hui; il importe qu'elle soit de plus en plus soutenue par la demande intérieure, ce qui aura un effet positif sur l'emploi. La poursuite de la réforme structurelle est elle aussi essentielle pour améliorer les perspectives de croissance et d'emploi à plus long terme.

    • Nous nous réjouissons grandement de l'important train de mesures économiques annoncé le mois dernier par le gouvernement du Japon et des progrès réalisés dans sa mise en oeuvre afin de raviver la confiance et de parvenir à une croissance durable induite par la demande intérieure. Le Japon a expliqué son intention de renforcer le système financier, notamment en réglant d'une manière décisive les problèmes d'avoirs non productifs, et a souligné l'importance de promouvoir des réformes structurelles.

  3. Nous saluons les décisions prises le 2 mai sur la création de l'Union économique et monétaire européenne (UEM). Nous comptons que le succès de l'UEM contribuera à la stabilité du système monétaire international. L'engagement des pays de l'Union européenne en faveur de saines politiques financières et de la poursuite des réformes structurelles est la clé du succès à long terme de l'UEM et de l'amélioration des perspectives de croissance et d'emploi.

  4. Nous reconnaissons que tous les pays du monde ont un intérêt dans la croissance et la stabilité de nos pays. Nous avons nous aussi un intérêt dans la croissance et la stabilité de leurs économies. Bien que nous soyons encouragés par les progrès réalisés dans l'application de politiques saines dans les marchés émergents qui ont été affectés par la crise en Asie, les événements des derniers jours montrent que la situation demeure fragile. En particulier, nous sommes heureux de constater que l'application de politiques économiques et financières saines a contribué à la stabilité mondiale. De plus, en agissant rapidement pour renforcer leurs politiques économiques, certains pays émergents et en transition ont contribué à limiter les réactions en chaîne. Des politiques macroéconomiques saines, des marchés ouverts et la poursuite des réformes structurelles sont autant d'éléments essentiels à la stabilité à long terme dans le monde. L'expérience récente accentue aussi l'importance d'une saine gestion des affaires publiques.

Le renforcement du système financier international

  1. La mondialisation a le pouvoir d'apporter des bienfaits économiques immenses à tous les pays et à toutes les populations. Mais la crise financière en Asie a révélé l'existence, dans le système financier international, de faiblesses et de vulnérabilités potentielles. En particulier, nous sommes conscients des graves conséquences humaines et sociales de telles crises lorsqu'elles se produisent. C'est pourquoi nous croyons impératif et urgent de prendre des mesures pour étayer l'architecture financière mondiale, réduire le risque que de telles crises se reproduisent et mettre en place un système qui résiste davantage aux secousses quand elles se manifestent.

  2. Les sommets précédents ont eux aussi traité des façons de renforcer le système financier international, une action qu'il faut voir comme un processus continu de réforme. Pour qu'il y ait stabilité, il est essentiel que les pays appliquent des politiques économiques saines, ouvrent leurs marchés et pratiquent une bonne gestion de leurs affaires publiques. De même, nous confirmons le rôle central que les institutions financières internationales (IFI) doivent jouer à notre avis pour promouvoir ces politiques, aider à prévenir les défaillances à l'avenir et réagir aux crises. Leur intervention a été cruciale au moment de régler les problèmes survenus récemment, et nous devons trouver des moyens de renforcer leur rôle à l'avenir.

  3. Nous accueillons favorablement et nous approuvons le rapport de nos ministres des finances sur les façons de renforcer l'architecture financière mondiale. Nous attachons une importance particulière à certaines des idées qui y sont retenues:

    • accroître la transparence:

      • en encourageant les membres du Fonds monétaire international (FMI) à fournir des données financières plus exactes et plus accessibles, par exemple en adhérant aux normes spéciales de diffusion des données du Fonds et en nommant publiquement ceux qui ne répondent pas à ces normes;

      • en accueillant favorablement l'adoption d'un code de bonnes pratiques sur la transparence des politiques financières et en encourageant sa promotion ainsi qu'en appuyant l'examen, par le FMI, d'un code semblable de bonnes pratiques concernant les politiques financières et monétaires;

      • en encourageant le FMI à publier davantage d'information sur ses membres et leurs politiques, y compris les préoccupations que lui inspirent l'élaboration des politiques et les vulnérabilités de certains d'entre eux, et en publiant aussi plus d'information sur son propre processus décisionnel;

    • aider les pays à travers le monde à se préparer aux mouvements mondiaux de capitaux:

      • en les conseillant sur la façon de gérer le mieux la libéralisation des comptes d'opérations en capital et en les aidant à renforcer comme il se doit leurs politiques nationales et leurs institutions;

      • en demandant instamment au FMI d'examiner comment suivre efficacement les mouvements de capitaux, particulièrement les mouvements à court terme, afin de donner de l'information et de favoriser la stabilité du marché;

    • renforcer les systèmes financiers nationaux:

      • en encourageant tous les pays à adopter et à mettre en oeuvre les Principes de base de Bâle sur l'efficacité des contrôles bancaires;

      • en établissant des lignes directrices et des codes internationaux en matière de gestion d'entreprise et de principes de comptabilité;

      • en établissant un système de surveillance multilatérale des régimes de supervision et de réglementation nationaux. Nos ministres des finances examineront des moyens de parvenir à une plus grande coopération dans ce domaine et demanderont aux institutions internationales intéressées d'en proposer, y compris des options de réforme institutionnelle;

    • faire en sorte que le secteur privé assume l'entière responsabilité de ses propres décisions de manière à réduire le risque moral:

      • en établissant un cadre pour veiller à ce que le secteur privé joue un rôle approprié et d'actualité dans la résolution des crises financières;

      • en demandant au FMI d'indiquer qu'en cas de crise il sera disposé à envisager de prêter à des pays redevables d'arriérés, y compris dans des situations d'interruption de paiement de la dette, si ceux-ci adoptent des politiques d'ajustement appropriées;

      • en encourageant dans les émissions d'obligations l'insertion de clauses qui permettent de renégocier les modalités en cas de défaut.

  4. Nous demandons à nos ministres des finances d'approfondir ces idées, de concert avec les économies émergentes et d'autres pays, ainsi qu'avec les IFI et le secteur privé. Nous leur demandons en outre d'examiner plus à fond comment développer les tribunes internationales de discussion existantes, en particulier le Comité intérimaire du FMI, afin de donner au dialogue plus de profondeur et d'efficacité. Nous espérons que des propositions fermes sur toutes ces questions seront mises de l'avant de sorte que des décisions puissent être prises à leur sujet plus tard cette année. Nous demandons aussi à nos ministres des finances qu'ils nous fassent alors un compte rendu sans tarder.

Ukraine

  1. Nous avons réitéré notre détermination à coopérer avec l'Ukraine à la mise en oeuvre de vigoureuses réformes financières et économiques. Nous attendons avec intérêt que le gouvernement et le parlement ukrainiens prennent les mesures nécessaires pour convenir avec le FMI d'un mécanisme élargi de crédit.

  2. Nous avons réaffirmé notre volonté d'appliquer intégralement le protocole d'entente entre le G7 et l'Ukraine. En outre, nous avons fait un effort important en finançant le Plan d'investissement pour le sarcophage. Nous notons que le versement de subventions par les membres du G7 et d'autres donateurs internationaux, envisagé dans le protocole, était subordonné à la fermeture de Tchernobyl dans les délais prévus, soit au plus tard en 2000. La sûreté de l'unité 3 de Tchernobyl est déjà préoccupante.

  3. Nous félicitons le gouvernement ukrainien de sa décision d'adopter un plan de redressement financier pour le secteur de l'énergie. Nous comptons sur lui pour mettre en oeuvre les réformes fondamentales qui sont nécessaires pour rendre financièrement viables les investissements effectués dans le secteur énergétique et ailleurs. Le plan de redressement financier étant en place, nous comptons sur la Banque européenne pour la reconstruction et le développement pour achever rapidement son étude du projet Khmelnitsky 2-Rovno 4 (K2\R4) et contribuer à un programme de prêt efficace, tout en respectant les obligations de diligence raisonnable de la Banque. Bien entendu, ces crédits, comme les autres mesures de financement, seront subordonnés à l'exécution par le gouvernement ukrainien de ses engagements au titre du protocole d'entente.

Le Sommet
Canada-Union européenne

Les relations entre le Canada et l'Union européenne

  • L'Union européenne (UE) est composée de 15 pays membres : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni et la Suède.

  • L'UE est le deuxième partenaire commercial du Canada et un acteur important dans les dossiers politiques et socioéconomiques internationaux.

  • Le Canada et l'UE organisent régulièrement des rencontres entre leurs premiers ministres et leurs ministres. Deux fois par année, ils tiennent un sommet coïncidant avec le changement à la présidence de l'UE, assumée en alternance par les États membres. En décembre 1998, à Ottawa, le premier ministre du Canada a rencontré le président de la Commission européenne, ainsi que le chancelier de l'Autriche, qui était président du Conseil européen durant le second semestre de 1998. Le ministre des Affaires étrangères du Canada, le vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères de l'Allemagne - qui assume la présidence du Conseil européen jusqu'en juin 1999 - et le vice-président de la Commission européenne ont eu des entretiens à Ottawa en mars 1999.

  • Des ententes bilatérales favorisent la coopération politique et économique entre le Canada et l'UE. L'Accord-cadre de coopération commerciale et économique de 1976 facilite les échanges et les investissements, tout en favorisant la coopération dans les secteurs industriel et technique, ainsi qu'en recherche-développement. La Déclaration transatlantique de 1990 sur les relations entre l'UE et le Canada prévoit la tenue régulière de consultations politiques de haut niveau. L'Accord de coopération scientifique et technologique de 1995 (modifié en 1998) permet aux entreprises admissibles, qu'elles soient du Canada ou de l'UE, de participer à des consortiums de recherche-développement financés par l'État. En 1996, le Plan d'action commun UE-Canada énonçait des objectifs précis pour les relations entre les deux parties, y compris la rédaction d'une étude conjointe sur les façons de lever les obstacles au commerce.

  • En 1998, l'UE et le Canada ont conclu trois accords importants : l'Accord sur les normes vétérinaires prévoit la reconnaissance réciproque des mesures sanitaires équivalentes tout en maintenant des normes élevées de protection de la santé; l'Accord sur la recherche-développement dans le domaine nucléaire permet aux chercheurs canadiens d'avoir accès à des projets de recherche nucléaire de l'UE; un accord sur la coopération en matière de réglementation a pour but de réduire les coûts d'approbation des règlements régissant la vente des produits canadiens en Europe, et inversement.

  • Des spécialistes du Canada et de l'UE se rencontrent régulièrement pour discuter de questions d'intérêt commun touchant les politiques régionales. Celles-ci sont soulevées dans le cadre de forums multilatéraux importants, comme le G8, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, le Conseil de l'Europe et les Nations unies.

  • En décembre 1998, le Canada et l'UE ont émis une déclaration conjointe sur les armes de petit calibre et les mines antipersonnel, qui doit conduire à l'élaboration d'une stratégie concertée pour instaurer et maintenir la paix et la sécurité dans les zones touchées par un conflit.

Relations économiques

  • Après les États-Unis, l'UE est la principale destination des exportations canadiennes. De 1985 à 1997, celles-ci représentaient en moyenne 30 p. 100 des exportations qui n'étaient pas destinées aux États-Unis. En 1998, les exportations canadiennes vers l'UE se sont chiffrées à 15,1 milliards de dollars, et les importations, à 28,4 milliards. À long terme (de 1985 à 1997), les exportations ont affiché un taux de croissance annuel composé de 6,8 p. 100, ce qui place l'UE au deuxième rang parmi les partenaires commerciaux importants du Canada, après les États-Unis. Les produits à valeur ajoutée, comme le matériel de transport et les machines, constituent une part grandissante de ces exportations.

  • En 1997, les revenus canadiens provenant des exportations de services vers l'UE dans les secteurs des voyages, des transports, du commerce et des services gouvernementaux ont atteint 6,7 milliards de dollars. Depuis 1988, ces exportations enregistrent une croissance annuelle de 8,1 p. 100, et sont demeurées moindres que les paiements à l'UE de 1,8 milliard de dollars en moyenne pour la même période, surtout dans le secteur des transports.

  • L'UE est la source d'environ 65 p. 100 de l'ensemble des investissements étrangers directs au Canada ne provenant pas des États-Unis. L'Europe est également un important fournisseur de capitaux d'investissement pour les entreprises canadiennes.

  • L'investissement direct du Canada dans les pays membres de l'UE représente 21 p. 100 du total de son investissement direct à l'étranger. Depuis 1985, il augmente de 15 p. 100 nnuellement et dépasse maintenant le montant des investissements directs de l'UE au Canada.

  • Des représentants du Canada et de l'UE ont discuté de l'initiative commerciale Canada-UE, dont la mise en oeuvre avait été annoncée lors du Sommet de décembre 1998. Ils ont concentré leur attention sur les préparatifs de la prochaine conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce en novembre 1999, la mise en oeuvre de l'Accord de reconnaissance mutuelle de 1998, la mise en commun de l'information sur la biotechnologie, les questions touchant la coopération culturelle, et l'instauration d'un dialogue commercial Canada-UE.

Visites officielles en Europe

Les relations entre le Canada et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord

  • Au cours de l'histoire, le Canada et le Royaume-Uni (R.-U.) ont toujours entretenu des relations très étroites sur les plans politique et économique et dans le domaine de la sécurité.

  • Le R.-U. est un partenaire précieux pour dialoguer avec le Canada sur des questions de politique étrangère telles que la réforme et l'élargissement de l'OTAN, la Russie, la crise au Kosovo et la réforme de l'ONU. Les deux pays ont collaboré étroitement au Processus d'Ottawa afin de conclure un traité qui aboutisse à l'interdiction des mines antipersonnel. Dans le cadre du Commonwealth, le Canada coopère avec le R.-U. sur divers sujets tels que la promotion de la démocratie, notamment au Nigéria.

  • À Londres en mai 1998, les premiers ministres canadien et britannique ont examiné les progrès réalisés au terme de leur déclaration conjointe de 1997, qui fixe la ligne de conduite pour les relations entre les deux pays jusqu'au début du siècle prochain. Les résultats comprennent notamment une intensification des échanges en matière de sciences et de technologie; la liaison des écoles et des étudiants grâce à Internet; et la transmission des compétences et de l'expérience dans des domaines de l'administration publique comme les douanes et le maintien de l'ordre. La coopération du secteur privé dans le secteur de l'aérospatiale a aussi été encouragée directement par la déclaration conjointe. Les relations parlementaires, un autre aspect de cette initiative, ont été renforcées grâce à un certain nombre de visites de comités au cours de l'année.

  • Le Canada et l'Irlande du Nord entretiennent des relations de plus en plus nombreuses et dynamiques grâce au haut-commissariat du Canada à Londres et à la présence d'un consul honoraire à Belfast. Parmi ces activités, on compte de nombreux échanges culturels et un programme d'études canadiennes à l'Université Queen's de Belfast.

Commerce et investissement

  • Le R.-U. est le pays d'Europe avec lequel le Canada entretient les relations commerciales les plus importantes. Après les États-Unis, c'est vers ce pays que les exportations canadiennes augmentent le plus rapidement. Il s'agit surtout de matières premières, de produits manufacturés et de services et, de plus en plus, de produits et de services à valeur ajoutée. Plus de 25 p. 100 des exportations canadiennes vers les pays de l'Union européenne sont destinées au R.-U.

  • Le commerce bilatéral des marchandises a augmenté de 3 p. 100 en 1998, pour atteindre 10,6 milliards de dollars. Les exportations canadiennes vers le R.-U. se sont accrues de 13 p. 100, pour un total de 4,4 milliards en 1998. Les importations en provenance du R.-U. ont enregistré une légère baisse, passant de 6,4 milliards de dollars en 1997 à 6,2 milliards en 1998.

  • Le Canada est le sixième marché d'exportation en importance pour l'Irlande du Nord. Les exportations vers le Canada ont atteint 371 millions de dollars en 1998, ce qui représente une légère baisse par rapport aux 404 millions enregistrés en 1997. En 1998, les exportations de l'Irlande du Nord vers le Canada étaient constituées à 96 p. 100 de produits et de services d'ingénierie. Le Canada a aussi importé des textiles, des vêtements, du cuir, des aliments et des boissons.

  • Le R.-U. est la deuxième source d'investissements étrangers au Canada. Avec un encours de 17,7 milliards de dollars à cet égard en 1998, ce pays compte pour 8,2 p. 100 du total des investissements étrangers directs au Canada. Le R.-U. est la deuxième destination des investissements directs du Canada à l'étranger. À la fin de 1998, les sociétés canadiennes avaient investi pour 22,7 milliards de dollars dans ce pays, faisant ainsi du Canada la huitième source d'investissements. Plus de 300 entreprises canadiennes sont établies au R.-U.

  • Il y a environ 650 entreprises du R.-U. établies au Canada, comptant plus de 1200 filiales. Elles emploient quelque 70 000 personnes dans plus de 20 secteurs industriels et leur chiffre d'affaires annuel total dépasse 14,8 milliards de dollars.

Contribution du Canada au processus de paix en Irlande du Nord

  • Le processus de paix engagé en Irlande du Nord résulte de la volonté commune des gouvernements de l'Irlande et du Royaume-Uni, exprimée en 1991, d'instaurer la paix grâce à une solution politique exhaustive. Parmi les grandes étapes de ce processus, mentionnons la déclaration commune des deux gouvernements sur l'Irlande du Nord, en 1993, qui énonce les principes directeurs du processus de paix, et leur communiqué, en 1995, annonçant l'amorce d'un processus à deux volets qui comprend des négociations et des activités de remise des armes.

  • En 1995, en raison de la complexité de la question de remise des armes, un groupe international a été créé pour effectuer une évaluation indépendante. Ce groupe se composait d'un président, l'ancien sénateur américain George Mitchell, et de deux membres, le général canadien John de Chastelain et l'ancien premier ministre de la Finlande, M. Harri Holkeri. En janvier 1996, le groupe a déposé un rapport sur le processus de remise des armes et énoncé les principes de Mitchell, à savoir la non-violence et l'adhésion rigoureuse aux mécanismes démocratiques destinés à servir d'assise à toute négociation ultérieure.

  • Après avoir gagné la confiance des gouvernements irlandais et britannique et, surtout, celle des différents partis politiques de l'Irlande du Nord, les membres du groupe international ont été chargés de présider des négociations de paix d'une plus grande portée. Les pourparlers multipartites ont débuté à la fin de 1996 et se sont soldés par la conclusion, le 10 avril 1998, de l'Accord du Vendredi saint. L'Accord, qui vise à réinstaurer un gouvernement démocratique en Irlande du Nord, prévoit notamment les mesures suivantes : protection des droits civils et politiques de tous les partis, établissement d'organes exécutifs Nord-Sud pour traiter des questions communes, réforme du Royal Ulster Constabulary, relâchement des détenus paramilitaires et destruction des armes paramilitaires. L'Accord a été ratifié à la suite de référendums organisés en Irlande et en Irlande du Nord.

  • Après sa nomination au groupe international et au Bureau des présidents indépendants (pour les négociations multipartites), le général John de Chastelain a été nommé chef de la Commission internationale indépendante sur la remise des armes. Cette dernière doit surveiller, examiner et vérifier les progrès en matière de remise des armes illégales dans les deux camps.

  • Le juge en chef de la cour supérieure du Nouveau-Brunswick, William Hoyt, est l'un des deux juges du Commonwealth qui collaborent avec un homologue britannique à la réouverture de l'enquête sur les circonstances qui ont poussé les soldats britanniques à faire feu sur 14 catholiques, en 1972. Cette nouvelle enquête sur le « Bloody Sunday » revêt une grande importance symbolique pour les deux camps.

  • C'est à titre privé que le professeur Clifford Shearing, directeur du Centre de criminologie à l'Université de Toronto, offre son expertise à la commission chargée d'évaluer les services policiers en Irlande du Nord.

  • Des élections pour pourvoir les sièges de la nouvelle assemblée de l'Irlande du Nord ont eu lieu depuis. Une fois fonctionnelle, l'Assemblée exercera les compétences locales qui reviennent à l'Irlande du Nord, ce qui est à plusieurs égards semblable au mécanisme en place au Pays de Galles et en Écosse.

  • Le processus de paix est actuellement dans une impasse. Le problème principal est que l'Armée républicaine irlandaise n'a pas encore entamé son désarmement. Les gouvernements du Royaume-Uni et d'Irlande, de même que les partis politiques, sont encore à la recherche d'une solution.

Le Fonds international pour l'Irlande

  • Le Fonds international pour l'Irlande (FII), établi à Belfast, a été créé en 1986 par les gouvernements britannique et irlandais en vertu de l'accord anglo-irlandais conclu en 1985. Il vise à promouvoir les progrès économiques et sociaux et à favoriser les échanges, le dialogue et la réconciliation entre les nationalistes et les unionistes partout en Irlande.

  • Le FII reçoit une aide financière des États-Unis, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, de l'Australie et de l'Union européenne.

  • Le FII a attribué plus de 500 millions de dollars américains à des projets. À chaque dollar investi par le FII correspond un financement de 2 $ par les secteurs privé, communautaire et public, donnant au total plus de 1,53 milliard de dollars américains.

Aide financière du Canada

  • En 1987, le Canada s'est engagé à verser 5 millions de dollars provenant du gouvernement, et 5 milliards en fonds de contrepartie provenant du secteur privé, sur une période de dix ans. En 1989 et en 1992, le Canada a versé des sommes totalisant 3,5 millions de dollars, puis a versé 600 000 $ en 1996. Un paiement supplémentaire de 50 000 $ a été annoncé lors de la visite au Canada de la présidente de l'Irlande, en octobre 1998.

Objectifs et programmes

  • Le FII a pour but de promouvoir le développement économique et social en Irlande et en Irlande du Nord, en mettant l'accent sur les initiatives locales, les petites et moyennes entreprises et la formation.

  • Les programmes de développement touristique répondent aux besoins des collectivités les plus défavorisées.

  • La majeure partie du financement du Canada est utilisée pour appuyer le programme Wider Horizons, axé sur les besoins des jeunes défavorisés. Ce programme permet aux jeunes de participer à une formation à court terme et à des expériences de stages en milieu de travail. Des centaines de jeunes ont profité de ce programme, dont bon nombre ont été placés au Canada. Les résultats ont été positifs, ayant facilité l'accès à un emploi durable pour de nombreux participants.

  • Le FII, qui met l'accent sur les projets transfrontaliers, l'établissement de liens entre communautés et le dialogue par l'entremise d'une collaboration pratique, a aidé à instaurer le climat positif qui a mené à l'Accord du Vendredi saint et à sa ratification par référendum.

  • Le FII demeure un élément important dans le maintien et l'amélioration des relations entre collectivités. On s'attend à ce qu'il continue de jouer ce rôle jusqu'à ce que les institutions transfrontalières de l'Accord du Vendredi saint soient mises sur pied.

La secrétaire d'État pour l'Irlande du Nord
Mme Marjorie Mowlam

Mme Marjorie Mowlam est née en 1949. Elle a fait ses études à l'Université de Durham et à l'Université de l'Iowa aux États-Unis, où elle a obtenu un doctorat en éducation. Après l'obtention de son diplôme, elle a travaillé comme adjointe à la recherche pour un député du Parlement du Royaume-Uni, puis comme chargée de cours et administratrice au Northern College de Barnsley.

Mme Mowlam a adhéré au Parti travailliste en 1969. Depuis 1987, elle représente au Parlement la circonscription de Redcar, dans le North Yorkshire. Elle a été élue au « cabinet fantôme » en 1992 et a été promue en 1994 au poste de « secrétaire fantôme » pour l'Irlande du Nord.

En 1995, Mme Mowlam a été élue au Comité exécutif national du Parti travailliste au pouvoir et est présidente de son comité pour les jeunes, Elle est aussi membre du Syndicat des transports et de la manutention. Elle est présidente d'honneur de la Big Issue Foundation, qui aide les sans-abri, et de la Women's Engineering Society. Elle est également vice-présidente de la British Resorts Association.

Mme Mowlam a été nommée secrétaire d'État pour l'Irlande du Nord en 1997.

Le premier ministre de l'Assemblée de l'Irlande du Nord
M. David Trimble

M. David Trimble est né le 15 octobre 1944 à Bangor, une ville côtière de villégiature située à l'est de Belfast.

De 1968 à 1990, M. Trimble a été chargé de cours de droit à l'Université Queen's de Belfast. Il a aussi été membre du Parti unioniste d'Ulster. En 1985, il est devenu le président de l'Ulster Society et de la Lurgan Valley Unionist Association.

En 1990, M. Trimble a été élu au Parlement du Royaume-Uni pour représenter la circonscription d'Upper Bann. En 1995, il est devenu chef du Parti unioniste de l'Ulster. Après l'accord de paix conclu en 1998, il a été élu premier ministre de l'Assemblée de l'Irlande du Nord.

En octobre 1998, M. Trimble a reçu le prix Nobel de la paix, de concert avec M. John Hume, pour les efforts qu'ils ont déployés afin d'instaurer la paix en Irlande du Nord.

M. Trimble et sa femme, Daphne, élèvent quatre enfants à Lurgan, au sud-ouest de Belfast.

Le vice-premier ministre de l'Assemblée de l'Irlande du Nord
M. Seamus Mallon

M. Seamus Mallon est né en août 1936 et a fréquenté l'école Abbey Grammar du St. Joseph College of Education. Il était directeur d'école avant son élection à l'Assemblée de l'Irlande du Nord, en 1973.

En 1979, M. Mallon est devenu leader suppléant du Parti social-démocrate et travailliste. Il occupe les fonctions de vice-premier ministre depuis 1998.

M. Mallon est marié et a un enfant.

Les relations entre le Canada et l'Irlande

  • Les relations entre l'Irlande et le Canada reposent en grande partie sur des liens familiaux et culturels, et sont de plus en plus axés sur l'investissement et le commerce. Près de quatre millions de Canadiens, soit environ 14 p. 100 de la population, disent être de descendance irlandaise. Le groupe d'immigrants irlandais de loin le plus important est arrivé au Canada entre 1831 et 1855, et surtout en 1847, la pauvreté et la famine ayant forcé des centaines de milliers d'Irlandais à quitter leur pays.

  • Les relations politiques étroites et amicales entre le Canada et l'Irlande se fondent sur des affinités culturelles ainsi que des valeurs et des principes sociaux communs, notamment la démocratie. Elles sont renforcées par des contacts fréquents entre représentants de haut niveau. Par exemple, au nombre des dirigeants canadiens qui se sont récemment rendus en Irlande figurent le ministre des Affaires étrangères, le ministre du Commerce international, le président de la Chambre des communes ainsi que les premiers ministres de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve et du Nouveau-Brunswick.

  • En octobre 1998, la présidente de l'Irlande, Mme Mary McAleese, a effectué une visite d'État au Canada. L'actuel premier ministre, M. Bertie Ahern, a effectué une visite privée au Canada en mars de cette même année. Son prédécesseur, M. John Bruton, est venu quatre fois au Canada entre 1995 et 1997, soit trois fois en qualité de dirigeant de l'Irlande et une fois, en décembre 1996, lorsque l'Union européenne était sous présidence irlandaise, pour signer le Plan d'action Canada-Union européenne.

  • Les parlementaires du Canada et de l'Irlande entretiennent des relations soutenues, et des liens existent également au palier provincial. Ces relations ont pris un nouvel essor au début de 1998, à la suite de la création du Groupe interparlementaire Canada-Irlande, qui est devenu l'association parlementaire non officielle la plus importante au Canada.

  • La présence du Canada et de l'Irlande aux Nations unies leur permet de collaborer dans un certain nombre de domaines d'intérêt international. Notons entre autres la réforme de l'ONU, le maintien de la paix, ainsi que des questions humanitaires et des dossiers relatifs aux droits de la personne comme les mines antipersonnel, les enfants soldats et la qualité de la gestion des affaires publiques. Le Canada et l'Irlande se pencheront ensemble sur ces questions dans le cadre de l'initiative multinationale récente du Canada et de la Norvège concernant la sécurité des personnes, à laquelle ils participent tous deux très activement.

  • Le déminage est une autre question d'envergure internationale sur laquelle le Canada et l'Irlande ont des vues et des objectifs communs. L'Irlande a contribué largement, avec le Canada, à convaincre de nombreux pays d'appuyer le traité sur les mines antipersonnel, comme l'a montré la réunion d'appui de Dublin sur les mines antipersonnel, tenue en septembre 1997, à laquelle le Canada a participé.

Commerce et investissement

  • Les relations commerciales entre le Canada et l'Irlande sont excellentes, même si les Irlandais sont relativement peu nombreux (moins de quatre millions). En fait, l'Irlande pourrait représenter le marché où le Canada connaît le plus de succès en Europe en proportion du nombre de ses habitants.

  • Les échanges bilatéraux ont dépassé 1,5 milliard de dollars en 1998. Cette même année, les exportations canadiennes vers l'Irlande sont passées à 442 millions de dollars, ce qui constitue une augmentation de 28 p. 100 par rapport à l'année précédente. Par ailleurs, le Canada a importé pour 1,09 milliard de dollars de produits irlandais en 1998, soit une augmentation de 38 p. 100 par rapport à 1997.

  • Les machines et les produits électroniques comptent pour environ 70 p. 100 des exportations canadiennes vers l'Irlande. Les principales exportations comprennent en outre des instruments optiques et médicaux, du bois et de la pâte de bois, des produits pharmaceutiques, de l'aluminium et des aliments pour animaux. Quant aux importations canadiennes en provenance d'Irlande, elles sont surtout composées de produits chimiques, pharmaceutiques et médicaux, de composants électroniques, de machines, de boissons et d'aliments.

  • La hausse récente des exportations canadiennes est attribuable à l'amélioration importante de l'économie irlandaise et à l'injection de fonds de l'Union européenne (UE) dans de grands projets d'infrastructures. Des 15,6 milliards de dollars engagés par l'UE pour les années 1994 à 1999, près de 4 milliards sont consacrés à des travaux dans les domaines des transports, de l'environnement et des communications. Jusqu'à maintenant, l'injection de ces fonds s'est traduite par une augmentation des exportations vers l'Irlande de produits et de services canadiens, notamment: systèmes de traitement du courrier, locomotives, simulateurs pour la formation des travailleurs de centrales électriques, programmes de formation et amélioration de la qualité des services téléphoniques. L'achat de matériel et d'équipement canadiens par des usines appartenant à des Canadiens a aussi contribué à la hausse des exportations.

  • Les investissements canadiens en Irlande totalisent actuellement 8,2 milliards de dollars. L'Irlande est en fait la quatrième destination des investissements du Canada à l'étranger. La majeure partie des investissements canadiens se concentre dans l'alumine (le produit qui, jusqu'à récemment, attirait l'investissement étranger le plus important en Irlande), les logiciels, les produits électroniques et les services financiers. Il y a environ 45 entreprises canadiennes en Irlande, en plus des 41 qui se trouvent dans l'International Financial Services Centre de Dublin. Les investissements irlandais au Canada demeurent modestes, s'élevant à 387 millions de dollars.

  • Au chapitre de la coopération économique régionale, Terre-Neuve et l'Irlande ont conclu en 1996 un accord en vertu duquel les gens d'affaires peuvent créer des partenariats commerciaux. Les secteurs prioritaires comprennent les industries environnementales, les technologies de l'information et le tourisme.

La présidente de l'Irlande
Mme Mary McAleese

Mme Mary McAleese (née Leneghan) est née à Belfast, en Irlande du Nord, en 1951. Après avoir obtenu son diplôme de l'Université Queen's de Belfast, en 1973, elle est entrée au barreau de l'Irlande du Nord et a pratiqué surtout le droit criminel et le droit de la famille.

En 1975, Mme McAleese s'est vu attribuer la chaire Reid de droit criminel du Trinity College, à Dublin. En 1979, elle s'est jointe au réseau de télévision national à titre de journaliste et de reporter. En 1981, elle est revenue à la chaire Reid du Trinity College.

En 1987, Mme McAleese est retournée à Belfast pour assumer la direction de l'Institute of Professional Legal Studies, à l'Université Queen's. En 1994, elle a été nommée pro-vice-recteur de cet établissement. Elle est restée à ce poste jusqu'au 11 novembre 1997, date à laquelle elle est devenue présidente de l'Irlande.

Mme McAleese et son mari, Martin, ont trois enfants.

Le premier ministre de l'Irlande
M. Bertie Ahern

M. Bertie Ahern est né à Dublin le 12 septembre 1951. Il a fait ses études au Rathmines College of Commerce et au University College de Dublin. Des études postsecondaires en administration des affaires, en informatique et en fiscalité ont mené M. Ahern à entamer une carrière de comptable.

La carrière politique de M. Ahern a débuté en 1977, quand il a été élu à la Chambre basse. En 1981, il a été nommé porte-parole de son parti pour les jeunes et, en 1982, whip en chef de l'opposition et leader à la Chambre pour son parti, le Fianna Fáil. En 1983, il est devenu vice-président du Fianna Fáil, poste qu'il a conservé jusqu'à ce qu'il soit été élu à l'unanimité chef de parti, en 1994.

M. Ahern a occupé un certain nombre de postes au gouvernement, notamment ceux de ministre d'État au Département du premier ministre et à la Défense, de whip en chef du gouvernement, de ministre du Travail et de ministre des Finances.

Le 26 juin 1997, M. Ahern a été élu premier ministre de l'Irlande.

M. Ahern a deux enfants.

Les relations entre le Canada et l'Autriche

  • Le Canada et l'Autriche entretiennent d'excellents rapports et d'étroites relations de travail. La base est donc solide en vue d'un élargissement des domaines de coopération.

  • Le Canada et l'Autriche restent en contact grâce à des visites et des rencontres régulières. En 1998, le Canada a accueilli le chancelier, le vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères, le secrétaire d'État aux Affaires étrangères, le ministre de la Justice, le ministre des Sciences et des Transports, ainsi qu'une délégation de parlementaires autrichiens. Au cours des 18 derniers mois, Vienne a par ailleurs reçu plusieurs dignitaires canadiens, soit le ministre des Affaires étrangères, le ministre des Affaires intergouvernementales, la ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration et le président du Sénat.

  • L'Autriche est membre de l'Union européenne (UE) depuis 1995. En raison de cette appartenance et des liens historiques qui l'unissent à ses voisins de l'Est, ce pays est un interlocuteur précieux pour un large éventail de questions relatives à la politique, à l'économie, au commerce, à l'environnement et à la sécurité. L'Autriche a assumé la présidence du Conseil européen pendant le second semestre de 1998.

  • Le Canada et l'Autriche ont de nombreuses similitudes ainsi que des intérêts communs à l'égard des dossiers mondiaux. Les deux pays collaborent à des activités internationales comme le renforcement de l'ONU, l'édification de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et l'amélioration du travail de l'Organisation de coopération et de développement économiques.

  • Une étude récente montre que, parmi tous les membres de l'ONU, c'est l'Autriche qui vote le plus souvent dans le même sens que le Canada. L'Autriche s'est révélée un précieux partenaire dans l'entreprise d'élimination des mines antipersonnel, et elle a soutenu la candidature du Canada au Conseil de sécurité de l'ONU.

Commerce et investissement

  • Le Canada et l'Autriche entretiennent de solides relations économiques. Aucun problème important en matière de commerce, de technologie ou d'investissement ne vient entraver l'expansion des échanges. Ces dix dernières années, on a assisté à une augmentation du commerce des produits finis et semi-finis, les machines et les pièces automobiles représentant environ 65 p. 100 des exportations, dans un sens comme dans l'autre. Les aéronefs constituent plus de 30 p. 100 des exportations canadiennes vers l'Autriche.

  • Les échanges de l'Autriche avec l'Amérique du Nord représentent seulement 4,4 p. 100 de l'ensemble du commerce. Cependant, grâce à l'Accord de libre-échange nord-américain, le Canada est devenu attrayant comme marché d'investissements et tremplin vers l'Extrême-Orient. De même, l'adhésion de l'Autriche à l'UE a renforcé sa position stratégique en Europe. Sa main-d'oeuvre qualifiée, ses coûts de production raisonnables et son expérience des nouveaux marchés de l'Europe centrale et de l'Est en font un pôle d'attraction pour les entreprises canadiennes à la recherche de partenariats stratégiques et d'investissements.

  • L'investissement canadien en Autriche s'élève à environ 620 millions de dollars, tandis que celui de l'Autriche au Canada est de 227 millions.

  • En 1976, le Canada et l'Autriche ont signé une entente éliminant la double imposition pour les particuliers et les entreprises qui font des affaires ou gagnent des revenus dans l'autre pays. Cette convention renforce la volonté du Canada d'intensifier le commerce et les mouvements de capitaux avec l'Autriche.

Relations culturelles

  • De nombreux exemples illustrent la vitalité des échanges culturels entre les deux pays dans le domaine des arts visuels, du cinéma, des arts de la scène et de la littérature. Ainsi, Marie Chouinard, LaLaLa Human Steps, O Vertigo Danse, The Holy Body Tattoo, José Navas et d'autres ont été récemment invités à se produire, ou se sont produits, dans des festivals de danse autrichiens. De plus, Robert Lepage a présenté Les sept branches de la rivière Ota au Festival de Vienne de 1996, et La géométrie des miracles au Festival de Salzbourg de 1998. Des oeuvres de grands auteurs canadiens, tels Margaret Atwood, Michael Ondaatje et Mordecai Richler, ont été traduites en allemand. Enfin, le Musée des beaux-arts du Canada tiendra en 2001 une importante exposition de dessins et de peintures de l'artiste autrichien Gustav Klimt.

Relations universitaires

  • La création de liens dans les domaines de l'éducation et des études universitaires ainsi qu'en sciences et en technologie a toujours occupé une place importante dans les relations entre le Canada et l'Autriche. En plus de nombreux programmes de partenariat et d'études conjointes, un protocole d'entente en matière de coopération scientifique (1985) et une entente de coopération (1994) fournissent un cadre aux projets de collaboration entre les deux pays. Le Canada a également signé un certain nombre d'ententes avec l'UE, y compris l'Accord de coopération scientifique et technologique (1995) et l'Accord sur l'enseignement supérieur et la formation (1996).

  • L'Association d'études canadiennes dans les pays de langue allemande sert de point d'appui aux études canadiennes en Autriche. Forte de plus de 700 membres, cette association est la plus importante en son genre à l'extérieur de l'Amérique du Nord. Il y a deux centres d'études canadiennes en Autriche: à Innsbruck et à Vienne. Un troisième centre devrait ouvrir ses portes à Graz à la fin de 1999. Par ailleurs, en septembre 1998, l'Autriche a ouvert un centre d'études autrichiennes et centre-européennes à l'Université de l'Alberta, à Edmonton.

Le président de l'Autriche
M. Thomas Klestil

M. Thomas Klestil est né à Vienne le 4 novembre 1932. Il a étudié à l'Université de Vienne, où il a obtenu un doctorat en économie en 1957.

Avant d'entrer en politique, M. Klestil a mené une carrière diplomatique: il a été consul général d'Autriche à Los Angeles de 1969 à 1974; représentant permanent auprès des Nations unies de 1978 à 1982; ambassadeur auprès des États-Unis et de l'Organisation des États américains de 1982 à 1987; et secrétaire général des Affaires étrangères de 1987 à 1992.

À la fin de 1991, M. Klestil est devenu candidat du Parti populaire d'Autriche aux élections présidentielles. En 1992, au second tour, il a remporté la victoire dans les neuf provinces du pays; il s'agit de la deuxième victoire en importance depuis l'instauration du suffrage direct en Autriche.

Il est entré en fonction comme président de l'Autriche le 8 juillet 1992.

M. Klestil est marié à Margot Löffler et a trois enfants.

Le chancelier de l'Autriche
M. Viktor Klima

M. Viktor Klima est né à Vienne le 4 juin 1947. Il a étudié l'administration et l'informatique à l'Université technique de Vienne et à l'Université de Vienne.

Avant de se lancer en politique, M. Klima a travaillé plus de 20 ans pour l'Austrian Mineral Oil Company. Il a été ministre de l'Économie publique et des Transports de 1992 jusqu'au début de 1996. Nommé ministre des Finances en 1996, il est devenu chancelier en 1997.

M. Klima et sa femme, Sonja, ont deux enfants.

Le vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères de l'Autriche
M. Wolfgang Schüssel

M. Wolfgang Schüssel est né à Vienne le 7 juin 1945. Il a fait ses études à l'Université de Vienne, où il a obtenu un doctorat en droit en 1968.

M. Schüssel a été secrétaire du groupe parlementaire du Parti populaire d'Autriche de 1968 à 1975. De 1975 à 1991, il a exercé les fonctions de secrétaire général de la Fédération autrichienne des entreprises.

En 1989, M. Schüssel est devenu ministre des Affaires économiques. En 1995, il a été élu chef national de son parti et a prêté serment en tant que vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères.

Le 7 Juin 1999


Source: Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada.
Traduit par le Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international.

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