University of Toronto G8 Information Centre



Documents du sommet

Mettre un terme au cycle de la famine
dans la corne de l'Afrique,
augmenter la productivité agricole
et promouvoir le développement rural
dans les pays connaissant l'insécurité alimentaire

Sommet des Chefs d'État et de Gouvernement du G8
Sea Island, 10 juin 2004
(traduit de l'anglais)

Nous avons tous la conviction qu'au XXIème siècle, il est possible de prévenir la famine. La famine, l'insécurité alimentaire et la malnutrition ont des causes nombreuses et complexes ; pour les vaincre, un partenariat mondial est nécessaire entre les gouvernements des pays concernés, les donateurs, les institutions internationales, le secteur privé et les organisations non gouvernementales. Nous réitérons notre engagement à aider à l'établissement de ce partenariat, en particulier en Afrique où plus de 200 millions de personnes demeurent menacées par la famine ou l'insécurité alimentaire.

Nous apportons notre plein soutien au Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) et aux principes et objectifs énoncés dans le Programme intégré pour le développement de l'agriculture en Afrique. En particulier, nous saluons la Déclaration de l'Union africaine sur l'agriculture et la sécurité alimentaire, par laquelle les dirigeants africains se sont engagés à allouer au moins 10 % des ressources budgétaires nationales à l'agriculture et au développement rural. Nos efforts de lutte contre la famine, la faim et l'insécurité alimentaire apportent la preuve de notre engagement en faveur d'objectifs de développement internationalement reconnus, y compris celui de réduire de moitié d'ici 2015 le nombre de personnes souffrant de la faim et de la pauvreté.

Dans le cadre du plan d'action contre la famine adopté à Évian, le G8 a réalisé des progrès significatifs en matière de coordination des mesures d'aide d'urgence dans la Corne de l'Afrique et d'amélioration des capacités d'alerte précoce pour la famine. Nous sommes convenus de répondre ensemble à la question cruciale de la promotion d'un développement rural diversifié et de l'augmentation de la productivité agricole dans les régions connaissant l'insécurité alimentaire. Pour consolider ce travail, nous avons décidé d'entreprendre trois nouvelles initiatives dans le cadre des plans d'action du G8 pour l'Afrique et contre la famine.

Briser l'engrenage de la famine dans la Corne de l'Afrique : Avec la Banque mondiale et d'autres donateurs, nous avons décidé d'appuyer un nouveau programme mis en place par le Gouvernement éthiopien, qui offre une chance réelle de briser l'engrenage de la famine dans ce pays et pourra servir de référence à d'autres pays. Nous travaillerons avec la Nouvelle Coalition pour la sécurité alimentaire afin d'apporter un appui collectif au programme de réforme du Gouvernement et de concrétiser l'objectif fixé par celui-ci d'atteindre la sécurité alimentaire d'ici 2009 pour cinq millions de personnes qui souffrent d'une insécurité alimentaire chronique. Nous appuierons la réforme agraire en contribuant financièrement à l'établissement d'un système de droits pour les utilisateurs des terres dans l'ensemble de l'Éthiopie d'ici 2006. Nous intensifierons notre appui au développement des infrastructures rurales pour aider le Gouvernement à remplir ou à dépasser ses objectifs en matière de construction de routes, énoncés dans son Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). Nous travaillerons en concertation pour développer les marchés agricoles et faciliter l'intégration économique régionale.

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Nous sommes prêts à aider d'autres pays dans la Corne de l'Afrique qui sont résolus à prendre l'engagement politique d'élaborer des programmes d'ensemble pour la sécurité alimentaire et la prévention de la famine. Nous encourageons l'Érythrée à achever son CSLP provisoire de manière à servir de base à un dialogue concret avec ses partenaires de développement sur des initiatives propres à encourager la transition vers un avenir alimentaire plus sûr. Il sera essentiel que le Gouvernement érythréen prenne un engagement soutenu en faveur de la réforme pour tirer parti des possibilités induites.

Améliorer les systèmes mondiaux d'évaluation et de réaction en situation d'urgence : Nous travaillerons en étroite coopération avec le Programme alimentaire mondial (PAM), l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (OAA) et d'autres institutions des Nations Unies, ainsi qu'avec les grandes ONG internationales, pour continuer à améliorer les systèmes mondiaux d'évaluation en situation d'urgence et d'information agricole afin d'estimer plus précisément les besoins en aide alimentaire et non alimentaire et de permettre à l'aide d'urgence de parvenir aux régions et aux groupes de personnes qui en ont le plus besoin. En 2004, nous appuierons l'expérimentation sur le terrain d'améliorations apportées aux systèmes d'évaluation des besoins d'urgence dans deux pays d'Afrique australe. Nous demandons instamment à la communauté internationale de répondre à la totalité des besoins en aide d'urgence, y compris les besoins non alimentaires, dans la Corne de l'Afrique et d'autres régions sujettes à la famine et nous apporterons notre contribution pour atteindre cet objectif.

Augmenter la productivité agricole dans les pays connaissant l'insécurité alimentaire et promouvoir le développement rural, en particulier en Afrique : Nous nous félicitons de l'attention renouvelée que portent les bailleurs de fonds, les institutions internationales, les organisations non gouvernementales et les pays en développement à ces questions cruciales, et en particulier de l'augmentation significative des activités de la Banque mondiale et de l'OAA en faveur du développement agricole et rural, ainsi que des programmes novateurs financés par le Fonds international de développement agricole (FIDA) en matière d'irrigation et de techniques agronomiques.

Nous concentrerons nos programmes de développement des capacités institutionnelles sur les pays connaissant l'insécurité alimentaire, en particulier en Afrique, à développer les sciences et techniques agronomiques, augmenter la productivité agricole et répondre aux normes internationales en matière de sécurité sanitaire des aliments. Nous renforcerons les marchés agricoles locaux et régionaux et nous travaillerons avec les Gouvernements afin d'améliorer l'accès des agriculteurs pauvres aux ressources productives telles que la terre, le crédit, les moyens de production et les services agricoles, et la technologie. Nous encouragerons l'investissement privé, favoriserons la croissance sous-régionale, appuierons l'utilisation de données géospatiales et étudierons les risques de famine. Pour promouvoir la science et la recherche agronomique, nous renforcerons les capacités institutionnelles en matière d'utilisation des sciences et technologies en établissant des liens entre universités. Ensemble, nous élaborerons la vision d'une « deuxième révolution verte » adaptée à la situation en Afrique qui permettrait d'accroître la productivité agricole, de promouvoir des cultures plus résistantes pour des personnes en meilleure santé et de faire que l'insécurité alimentaire en Afrique ne devienne qu'un mauvais souvenir.

Le Plan d'action ci-après détaille ces initiatives.

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METTRE UN TERME AU CYCLE DE LA FAMINE DANS LA CORNE DE L'AFRIQUE, AUGMENTER LA PRODUCTIVITÉ AGRICOLE ET PROMOUVOIR LE DÉVELOPPEMENT RURAL DANS LES PAYS CONNAISSANT L'INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE


PLAN D'ACTION DU G8

I. Briser l'engrenage de la famine et accroître la productivité agricole dans la Corne de l'Afrique

Avec une population de près de 150 millions de personnes, des conflits récurrents et un revenu annuel moyen par habitant de moins de 220 dollars américains, la Corne de l'Afrique exige une attention immédiate. Pendant plus de vingt ans, près de la moitié des 68 millions d'Éthiopiens ont connu à un degré ou à un autre l'insécurité alimentaire et la malnutrition. Environ cinq millions souffrent d'insécurité alimentaire chronique, c'est-à-dire qu'à un moment donné dans l'année, ils sont incapables de se procurer de la nourriture en quantité suffisante pour survivre. Plusieurs autres millions de personnes sont confrontées à la faim et à l'insécurité alimentaire en Érythrée, en Somalie et au Soudan.
Depuis Évian, les organismes d'aide du G8 et d'autres donateurs ont travaillé en étroite coopération sous la direction du Gouvernement éthiopien pour concevoir et promouvoir un « filet de protection pour garantir un niveau minimal de production agricole ». Ce filet de protection sociale préservera le patrimoine des familles connaissant une insécurité alimentaire chronique, améliorera le fonctionnement des marchés alimentaires et favorisera les investissements urgents en milieu rural. Dans un délai de trois à cinq ans, ce filet de protection sociale devrait offrir une solution autre que l'aide d'urgence aux Éthiopiens souffrant d'insécurité alimentaire chronique.

L'achèvement du Cadre stratégique provisoire de lutte contre la pauvreté (CSLP) de l'Érythrée pourrait constituer une base potentielle de dialogue concret avec ses partenaires de développement sur des initiatives propres à encourager la transition vers un avenir plus sûr au plan alimentaire. Il sera essentiel que le Gouvernement érythréen prenne un engagement soutenu en faveur de la réforme pour tirer parti de ce CSLP prometteur. Les pays du G8 sont prêts à appuyer cet engagement en renforçant leur aide aux projets destinés à favoriser le développement agricole en Érythrée, y compris dans le domaine de la distribution de l'eau.

Les pays du G8 prendront les mesures suivantes en étroite coordination les uns avec les autres, avec les États de la région et avec toutes les autres parties prenantes :
Nous travaillerons avec la Nouvelle Coalition pour la sécurité alimentaire en Éthiopie afin d'apporter un soutien coordonné aux efforts de réforme structurelle que le Gouvernement est en train de lancer. Le G8 et les autres donateurs travaillent déjà avec le Gouvernement de l'Éthiopie afin d'élaborer une solution alternative à l'aide alimentaire d'urgence qui doit concerner plus de cinq millions de personnes en trois ans. Nous travaillerons avec le Gouvernement et d'autres donateurs pour atteindre l'objectif fixé par celui-ci d'assurer la sécurité alimentaire de cinq millions de personnes souffrant d'insécurité alimentaire chronique, d'ici 2009.

Nous oeuvrerons en étroite concertation avec le Gouvernement éthiopien pour traiter les problèmes des groupes les plus vulnérables. Nos organismes d'aide suivront de près la mise en oeuvre du filet de protection sociale et se concerteront sur des approches efficaces pour cibler les populations et les régions.

Nous contribuerons à accélérer la réforme agraire et nous renforcerons la structure agraire pour tous les Éthiopiens, notamment les groupes vulnérables, en appuyant le plan du Gouvernement visant à instaurer un système de droits pour les utilisateurs dans le cadre de son Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Les pays du G8, en coopération avec toutes les parties prenantes et avec d'autres bailleurs de fonds, financeront l'établissement d'un système transparent de droits pour l'utilisateur dans deux États en 2004, dans trois autres en 2005 et enfin dans deux autres États en 2006. La réforme agraire incitera davantage les agriculteurs à investir dans leur terre et à accroître la productivité agricole.

Nous intensifierons notre soutien au développement d'infrastructures rurales dans la Corne de l'Afrique, y compris l'infrastructure sociale, la fertilité des sols et les programmes de gestion de l'eau. En Éthiopie, cette aide sera accordée dans le cadre du programme de protection sociale et mettra l'accent sur l'accès des produits au marché ou sur les circuits des produits alimentaires. Nous travaillerons avec la Banque mondiale pour accroître le nombre de ses activités dans le cadre de la « facilité consultative public-privé pour les infrastructures ». Par ces actions collectives, nous cherchons à aider le Gouvernement à remplir ou à dépasser ses objectifs en matière de construction de routes, énoncés dans son CSLP. Le développement d'infrastructures rurales contribue à atténuer l'insécurité alimentaire en reliant les régions ayant des excédents alimentaires aux régions déficitaires et en permettant au Gouvernement et aux donateurs d'accéder plus aisément aux personnes dans le besoin. L'aide aux secteurs de la santé et de l'éducation et le renforcement des capacités des institutions et des organisations de la société civile produisent un effet de levier pour l'ensemble de l'économie.

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Nous libérerons les pouvoirs du marché par des programmes de rémunération en échange d'un travail (dits « cash for work ») et d'allocations financières d'urgence (dits « cash for relief ») et en travaillant avec des associations professionnelles et des coopératives pour élargir la participation du secteur privé au développement du marché. Nos organismes d'aide travailleront avec la Banque mondiale et le Gouvernement éthiopien pour mettre au point un plan d'action visant à améliorer les infrastructures du marché interne et des échanges commerciaux d'ici juin 2005. Ce plan d'action devrait concerner les systèmes d'information sur l'offre et la demande locales, le renforcement des capacités commerciales du secteur privé et l'accès à la micro-finance et au crédit rural.

Nous travaillerons pour développer l'accès des agriculteurs éthiopiens à de meilleures techniques agronomiques et pour ajouter de la valeur à la production grâce à des innovations dans le traitement, l'emballage et l'expédition.

Nous faciliterons l'intégration économique régionale et l'allégement de la dette pour atténuer les menaces de famine et renforcer les économies rurales comme cela s'est fait dans d'autres régions d'Afrique. Nous coordonnerons notre assistance au renforcement des capacités commerciales pour contribuer à l'intégration pleine et entière de l'Éthiopie dans l'accord de libre-échange du Marché commun de l'Afrique australe et orientale dès que possible et nous sommes prêts à aider l'Éthiopie dans ses négociations d'adhésion à l'OMC.

Tout en poursuivant ces initiatives, nous continuerons d'améliorer la coordination entre donateurs pour briser l'engrenage de la famine dans la Corne de l'Afrique.

II. Améliorer les systèmes mondiaux d'évaluation et de réaction en situation d'urgence

L'aide d'urgence, alimentaire ou non, continue de jouer un rôle crucial à court terme dans la lutte contre l'insécurité alimentaire. Ces dernières années, l'Éthiopie, l'Érythrée, la Somalie et le Soudan ont été parmi les plus grands bénéficiaires de l'aide alimentaire d'urgence. Malgré une amélioration des récoltes en 2003-2004, une importante aide d'urgence continuera d'être nécessaire à l'Éthiopie, à l'Érythrée, à la Somalie et au Soudan, notamment en raison de l'instabilité politique et des déplacements de populations dus aux conflits.
Nous suivrons avec attention les estimations du Programme alimentaire mondial concernant les besoins d'aide alimentaire dans la Corne de l'Afrique.

En coopération avec d'autres donateurs, nous ferons notre possible pour que les besoins d'urgence, alimentaires notamment, soient satisfaits.

Nos organismes d'aide coopèrent afin d'harmoniser les méthodes de collecte des données sur les niveaux nationaux de nutrition et de mortalité et la manière d'y répondre efficacement. Lorsqu'elles seront opérationnelles, ces initiatives fourniront aux bailleurs de fonds de nouveaux outils fiables permettant de cibler plus rapidement et plus précisément l'aide d'urgence.

Les pays du G8 prendront les mesures suivantes, individuellement et collectivement :

Soutenir les efforts nationaux visant à améliorer la collecte des données et les systèmes de suivi et à accroître la capacité de répondre aux crises alimentaires d'urgence, dans le prolongement de l'initiative du NEPAD pour stimuler la renaissance de l'agriculture en faveur de la sécurité alimentaire en Afrique, initiative présentée lors de la réunion d'avril 2004 du Forum pour le partenariat avec l'Afrique.

Continuer d'oeuvrer en étroite coopération avec le PAM et l'OAA afin d'améliorer les méthodes d'évaluation de l'urgence alimentaire mondiale et les systèmes de réponse. Les pays du G8 appuieront le pilotage du processus d'évaluation améliorée dans deux pays d'Afrique australe cette année.

Aider le « Système de soutien à la connaissance des analyses stratégiques » de l'Institut international des politiques alimentaires et de recherche pour l'analyse agricole et du marché.

Favoriser les progrès en matière d'initiatives pour l'évaluation des besoins internationaux, telles que l'approche commune PAM/OAA et l'initiative pour le suivi et l'évaluation normalisés de l'aide et de la transition (SMART). Le G8 soutiendra d'autres activités pour améliorer l'évaluation des besoins et le suivi de la famine et de la sécurité alimentaire. Cela implique la création d'un groupe d'experts comprenant plusieurs partenaires pour passer en revue les pratiques actuelles en matière d'évaluation des vulnérabilités et de sécurité alimentaire, ainsi que le développement d'informations en ligne afin de diffuser des informations sur les zones vulnérables, l'évaluation des besoins et l'incidence des opérations d'aide.

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Nous soutiendrons le développement de stratégies régionales de prévention des catastrophes et de gestion des urgences, en examinant les instruments à mettre en oeuvre, les réponses institutionnelles et les mécanismes de protection.

Lorsque cela est possible et approprié, nous envisagerons la possibilité d'acquérir au niveau local ou régional les articles servant à l'aide d'urgence et les produits alimentaires.

Nous oeuvrerons pour assurer la cohérence de nos politiques, y compris nos politiques de développement, commerciales et agricoles susceptibles de concerner la famine, la productivité agricole et le développement rural dans les pays connaissant l'insécurité alimentaire.
Nous veillerons à ce que les résultats de la renégociation de la Convention d'aide alimentaire mettent en évidence les bonnes pratiques en matière d'aide alimentaire et prônent une amélioration de l'évaluation des besoins des bénéficiaires dans les pays connaissant l'insécurité alimentaire.

Nous travaillerons avec d'autres gouvernements et parties prenantes pour mettre en oeuvre les recommandations du Sommet mondial de l'alimentation et du Sommet mondial de l'alimentation : cinq ans après.
Pour améliorer les systèmes d'alerte précoce, nous échangerons des technologies et des données afin d'élaborer des cartes de sécurité alimentaire et d'améliorer la capacité des donateurs et des gouvernements à collecter des données géospatiales.

III. Stimuler la productivité agricole et le développement rural dans les pays connaissant l'insécurité alimentaire, en particulier en Afrique

Nous nous félicitons de la priorité que les Africains accordent à l'augmentation de la productivité agricole, comme le montre le succès de la récente Conférence Afrique 2020 organisée en Ouganda. Augmenter la productivité agricole et encourager le développement rural diversifié sont deux axes essentiels à long terme pour réduire la menace de la malnutrition et la mortalité infantile, accroître les revenus et favoriser la croissance économique générale dans les pays connaissant l'insécurité alimentaire. Ces problèmes comportent de nombreux aspects, ils exigent une réforme des politiques nationales agricole, sociale, économique et de développement avec la participation pleine et entière de la société civile. Ils impliquent d'intégrer les pays connaissant l'insécurité alimentaire et nutritionnelle dans l'économie mondiale, de décentraliser la prise de décisions, de faciliter l'accès au crédit, permettre aux femmes d'avoir plus d'autonomie, de mettre à profit les possibilités qu'offrent la science et la technologie, de libérer les forces du marché et d'améliorer les infrastructures économiques et sociales en milieu rural.

Nous soutenons fermement l'augmentation significative des activités de développement agricole et rural de la Banque mondiale, notamment les prêts, la recherche agronomique et l'importante stratégie de développement rural intitulée « L'accès aux pauvres en milieu rural ». Nous encourageons la Banque mondiale à inclure une évaluation des performances agricoles du pays bénéficiaire dans les stratégies d'aide-pays lorsque l'agriculture est un secteur économique important, notamment en Afrique sub-saharienne. Nous nous engageons à appuyer les efforts déployés par les Africains pour parvenir d'ici 2007 à un taux de croissance de la production agricole par habitant d'Afrique sub-saharienne qui soit positif et durable.

Les pays du G8 apportent leur appui à une série de programmes de promotion de la productivité agricole et du développement rural en Afrique et dans d'autres pays. Nos activités sont le fruit de l'expérience qui montre l'importance d'un environnement national transparent et stimulant, le renforcement des capacités de mise en oeuvre d'une politique agricole et de développement, la coopération régionale à l'appui de la croissance agricole, la participation de toutes les parties prenantes, la coordination entre les donateurs et un engagement durable de ceux-ci, ainsi que l'appropriation des programmes au niveau local.

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Individuellement et collectivement, les pays du G8 :

mettront l'accent sur le renforcement de nos capacités institutionnelles, y compris dans le domaine de la facilitation commerciale, pour aider les pays connaissant l'insécurité alimentaire, en particulier en Afrique, à développer les sciences et techniques agronomiques, à augmenter la productivité agricole et à répondre aux normes internationales en matière de sécurité sanitaire des aliments. Nous étudierons le potentiel d'amélioration de la formation et de l'alphabétisation des agriculteurs afin de leur permettre de mieux utiliser les techniques et équipements agricoles.

parraineront, en coopération avec l'UA, le NEPAD et d'autres organisations concernées, un forum secteur public-secteur privé, au cours du deuxième semestre 2004, afin de proposer des solutions concrètes pour augmenter la productivité agricole, en particulier au profit des pauvres vivant en milieu rural. Nous étudierons les moyens de rendre les techniques agricoles plus performantes et d'augmenter les rendements en améliorant le climat de l'investissement, en diffusant les techniques agronomiques adéquates et utilisables concrètement, et en identifiant les besoins de recherche et en infrastructures, les obstacles à la diffusion des connaissances et les insuffisances en matière de capacité commerciale.

mettront en place des programmes sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle afin de développer la formation aux sciences et techniques agronomiques au profit des chercheurs, des scientifiques et des décideurs des pays en développement. Ces programmes porteront sur le rôle fondamental que jouent les sciences et techniques dans l'augmentation de la productivité agricole dans le respect de l'environnement et de manière compatible avec les besoins locaux.

favoriseront des partenariats entre instituts agricoles et départements d'agriculture de nos universités et leurs homologues dans les pays connaissant l'insécurité alimentaire, notamment en établissant des relations entre programmes nationaux dans le cadre de réseaux sous-régionaux et régionaux.

appuieront les travaux du Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale (GCRAI) et d'autres organismes qui mobiliseront plus efficacement des ressources pour la recherche et le développement de cultures de base résistant à la sécheresse, aux insectes et aux maladies, qui puissent servir dans les pays en développement. Nous soutiendrons également la mise en oeuvre d'initiatives sur les cultures vivrières de base en Afrique, notamment l'initiative panafricaine sur le manioc, le partenariat mondial pour l'amélioration génétique du manioc et l'initiative panafricaine sur les nouveaux riz pour l'Afrique. Ces initiatives, menées de manière responsable et dans le respect de la biodiversité, devraient aboutir à des « cultures plus résistantes pour des personnes en meilleure santé ».

aideront les pays en développement à produire des informations géospatiales pour l'aménagement du territoire, la couverture terrestre, les évaluations agricoles et le suivi de l'environnement, et à accéder à ces informations.

Encourageront l'utilisation accrue des marchés commerciaux locaux et régionaux pour répondre aux besoins alimentaires dans les pays sujets à la famine et réduire la dépendance à l'égard de l'aide alimentaire.
Appuieront l'organisation d'associations locales, y compris de coopératives agricoles, pour fournir aux agriculteurs dans les régions connaissant l'insécurité alimentaire des informations récentes sur les politiques gouvernementales, les technologies utiles et les possibilités de micro-crédit.

Se concerteront pour aider le Forum africain de recherche agricole (FARA) et d'autres organisations de recherche sous-régionales en Afrique orientale, occidentale et australe, afin de faciliter la participation de toutes les parties prenantes à l'identification des priorités de la recherche pour stimuler la croissance agricole et remédier à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Passeront en revue les initiatives en cours et contribueront à l'élaboration d'un consensus mondial sur les composantes essentielles de la productivité agricole, notamment l'augmentation des rendements, la consolidation de la structure agraire, le fonctionnement des marchés, la gestion durable des ressources naturelles et l'équité sociale.

Travailleront avec l'AU, le NEPAD, les organisations économiques régionales, les groupements d'entreprises et les institutions internationales pertinentes pour examiner et améliorer le climat d'investissement en Afrique et pour promouvoir des liens avec le secteur privé et le développement.

Encourageront le GCRAI à intensifier ses efforts en Afrique et augmenteront le financement des programmes importants sur l'eau et la nourriture et des autres programmes qui bénéficient à l'Afrique. Développeront trois nouveaux projets avec la Fondation africaine de technologie. Nous soutiendrons également les mesures prises par le FIDA pour améliorer l'accès des agriculteurs africains à l'eau de manière durable.

Mettront en oeuvre des programmes de soutien aux programmes régionaux et nationaux visant à remédier à l'insécurité et à la vulnérabilité alimentaires en Afrique australe d'ici 2005.

Continueront d'appuyer l'étude de mécanismes de marché potentiels pour couvrir les risques de famine en tenant compte des travaux réalisés par la Banque mondiale et le PAM.

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Source: Présidence de la République française

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