Centre d'information sur le G8

Conclusions de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G8
Rome, 18-19 juillet 2001

Annexe 2

INITIATIVES DE ROME SUR LA PRÉVENTION DES CONFLITS

1. RENFORCEMENT DU RÔLE DES FEMMES DANS LA PRÉVENTION DES CONFLITS

La communauté internationale reconnaît de plus en plus souvent la contribution positive que les femmes peuvent faire en matière de prévention des conflits et de consolidation de la paix. C'est ainsi que le document final Femmes 2000 : Égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle publié par la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies mettait en évidence le rôle des femmes dans la prévention et le règlement des conflits ainsi que dans la consolidation de la paix après les conflits. En octobre 2000, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité. Ces efforts témoignent d'une conscience croissante du fait qu'en situation de conflit, les femmes sont plus que des victimes ayant besoin de la protection de la communauté internationale : ce sont aussi des négociatrices, des pacificatrices et des conseillères dont les efforts sont essentiels au maintien de la paix.

Malgré les études, les conférences et les promesses d'agir, la communauté internationale n'a pas réussi à assurer aux femmes une participation entière et égale à la prévention des conflits, aux opérations de paix et à la consolidation de la paix après les conflits. L'intervention des femmes peut considérablement renforcer les efforts internationaux déployés pour affronter un nombre croissant de crises politiques, économiques et humanitaires. Notre approche globale de la prévention des conflits demeure incomplète tant que nous négligerons d'y associer les femmes. Celles-ci apportent de nouvelles perspectives de la prévention des conflits au niveau de la base et au niveau communautaire. Nous devons encourager les moyens créatifs et innovateurs de tirer parti du talent des femmes dans la prévention des conflits et le maintien de la paix. De plus, nous devons définir des mesures et des stratégies pratiques que nous pouvons appuyer individuellement et collectivement pour étendre le rôle des femmes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix après les conflits.

Faisant fond sur la Déclaration et le Programme d'action de Beijing, adoptés en 1995 par la 4e Conférence mondiale sur les femmes; les principes directeurs de la déclaration de 1997 du Comité d'aide au développement de l'OCDE sur Les conflits, la paix et la coopération pour le développement à l'aube du XXIème siècle, ainsi que le complément approuvé en avril 2001; les conclusions concertées de 1998 sur Les femmes et les conflits armés de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies; la déclaration faite par le président du Conseil de sécurité le 8 mars 2000 à l'occasion de la Journée internationale de la femme; le rapport 2000 d'UNIFEM Women at the Peace Table: Making a Difference; le document final de la 23e session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies, Femmes 2000 : Égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle; l'étude Mainstreaming a Gender Perspective in Multidimensional Peace Operations du Groupe des enseignements tirés des missions du DOMP des Nations Unies; et le rapport du secrétariat des Nations Unies sur la mise en oeuvre du rapport Brahimi, les partenaires du G8 saisiront l'occasion de donner l'exemple à la communauté internationale.

Se basant sur ces prémisses, le G8 :

2. RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES ET PRÉVENTION DES CONFLITS

Compte tenu du fait que les ministres des Affaires étrangères ont reconnu, dans les conclusions publiées en juillet 2000 au terme de leur réunion à Miyazaki, le rôle que peut jouer la responsabilité sociale des entreprises dans la prévention des conflits, le G8 a retenu cette question comme domaine prioritaire d'attention et d'action.

Même si on ne peut pas douter de la nature politique des conflits violents, il arrive souvent que des facteurs économiques jouent un rôle de premier plan, tant comme objectifs que comme instruments de conflit. Compte tenu du nombre d'entreprises qui vendent, investissent et s'approvisionnent dans un grand nombre de marchés étrangers, le secteur privé est plus internationalisé que jamais. Nous sommes de plus en plus conscients des effets que les entreprises peuvent avoir dans les régions exposées à des conflits.

Ces entreprises ont un intérêt direct, que tout le monde partage, à la prévention des conflits et à la consolidation de la paix, pour assurer un environnement stable à leurs opérations.

Beaucoup de travaux sont réalisés à l'échelle internationale dans le domaine de la responsabilité sociale des entreprises, grâce à l'élaboration de normes multilatérales. En 1999, au Forum économique mondial de Davos, le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan avait lancé l'initiative du Pacte mondial, invitant les dirigeants du monde des affaires à adopter un ensemble de neuf principes fondés sur des instruments existants des Nations Unies, comprenant notamment la Déclaration universelle des droits de l'homme, la Déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail et la Déclaration de Rio. Les ministres de l'OCDE ont récemment adopté une version révisée des Principes directeurs à l'intention des entreprises multinationales. Les efforts internationaux visant à endiguer le commerce illicite des diamants bruts dans les zones de conflit constituent un bon exemple de domaine dans lequel le secteur privé peut jouer un rôle actif dans la prévention des conflits.

Se basant sur ces prémisses, le G8 :


Source: Gouvernement du Canada


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This page was last updated February 26, 2003.

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