Centre d'information sur le G8

Déclaration des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G-7
le 27 september 2002

La croissance économique dans nos pays se poursuit, mais à un rythme plus modéré que plus tôt cette année. Nous admettons qu’il y a toujours des risques. Nous sommes déterminés à appliquer des politiques économiques judicieuses, à procéder à des réformes structurelles et à conjuguer nos efforts pour améliorer la divulgation des entreprises, resserrer la reddition de compte de celles-ci et consolider l’indépendance de la vérification. Nous sommes persuadés que l’application de ces politiques doublée d’une vigilance et d’une coopération soutenues permettra de raffermir la croissance au cours des prochains mois et ainsi d’appuyer une croissance durable. Nous continuerons à surveiller de près les marchés des changes et à collaborer s’il y a lieu.

De nombreux marchés émergents, appuyés par les progrès réalisés pour mettre en place de solides cadres stratégiques nationaux, s’en sortent bien dans le contexte actuel. Par contre, certains font face à des enjeux de taille. Nous exhortons tous les pays à mettre en œuvre des politiques judicieuses pour rétablir une croissance régulière et réduire les facteurs de vulnérabilité externes. Nous saluons l’engagement soutenu du Brésil à l’égard de la mise en place de politiques judicieuses et nous sommes disposés à venir en aide à l’Argentine, par l’entremise du Fonds monétaire international (FMI), dans le contexte d’un programme durable.

Nous mettons actuellement en œuvre le plan d’action pour la prévention et le règlement des crises élaboré par le G-7 en avril. Nous continuons à travailler avec le FMI pour améliorer nos outils de prévention des crises. Nous continuerons aussi à collaborer avec le FMI pour instaurer des critères et des procédures visant à limiter les prêts du secteur public aux niveaux habituels d’accès sauf si les circonstances justifient une exception. Des progrès importants ont été réalisés à l’égard de la démarche contractuelle de restructuration de la dette des États souverains axée sur le marché. Nous saluons le soutien accordé par le secteur privé et les pays émetteurs à l’inclusion de clauses d’action collective dans les émissions d’obligations des États souverains. Nous estimons qu’un État souverain qui émet des obligations régies par l’administration d’un autre État souverain devrait inclure des clauses de ce genre. Nous accueillons avec plaisir les travaux accomplis à ce jour par le FMI au sujet d’un mécanisme obligatoire de restructuration de la dette des États souverains et espérons avoir l’occasion d’envisager une proposition concrète à sa réunion du printemps.

Nous réitérons notre forte détermination à lutter contre le financement des activités terroristes. Nous félicitons le FMI et la Banque mondiale d’avoir convenu d’une méthode globale pour évaluer les recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) relativement au blanchiment de capitaux et à la lutte au financement des activités terroristes, et espérons que cette méthode sera officiellement avalisée à la prochaine séance plénière du GAFI. Nous prions le GAFI d’élaborer des instructions pour combattre les abus des organismes à but non lucratif, des systèmes parallèles de versement et des virements de fonds, et de prendre des mesures pour geler les actifs plus efficacement. Nous prions le FMI, la Banque mondiale et les Nations Unies d’aider le GAFI à identifier les administrations qui ont besoin d’évaluations et d’aide technique. Nous nous sommes également penchés sur les procédures visant à partager l’information bancaire et autre à des fins fiscales, et nous avons convenu à l’unanimité que certains pays doivent faire d’autres progrès à cet égard.

Nous sommes d’accord avec une aide accrue au développement sous réserve d’un bon rendement stratégique et de résultats mesurables. Nous appuyons les appels lancés à Monterrey et à Johannesburg pour mener la lutte à la pauvreté mondiale et favoriser le développement durable, la croissance et la viabilité financière, grâce à un nouveau partenariat efficace entre les pays industrialisés et les pays en développement. Nous saluons la reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement, du Fonds africain de développement et du Fonds pour l’environnement mondial, qui devrait mettre 30 milliards de dollars à la disposition des pays en développement, en particulier ceux de l’Afrique. Dans la foulée de l’engagement pris à Kananaskis, nous demeurons déterminés à assumer notre part du manque à gagner pouvant totaliser un milliard de dollars pour le financement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés. Chacun d’entre nous communiquera sa contribution dans un proche avenir et demandera à d’autres pays créanciers d’emboîter le pas. Nous exhortons les pays industrialisés et les pays en développement membres de l’Organisation mondiale du commerce à réaliser des progrès significatifs dans les négociations commerciales bilatérales et à atténuer considérablement les obstacles commerciaux à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté à l’échelle mondiale.

Nous prions les donateurs internationaux de fournir plus rapidement de l’aide en vue d’appuyer le budget du gouvernement de l’Afghanistan et de procéder à des efforts de reconstruction visibles.

Source: Ministère des Finances Canada.


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