House of Commons Issue No. 16 Minutes of Proceedings and Evidence of the Standing Committee on Foreign and International Trade
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House of Commons Issue No. 16

Minutes of Proceedings and Evidence of the Standing Committee on Foreign and International Trade

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[English original]
Les débuts des années quatre-vingt, avec cette crise et ses suites, ont vu naître de très solides programmes de réduction de la demande au FMI. À l'époque, on disait généralement que ces changements seraient permanents, à long terme, et auraient une incidence sur l'investissement, seule façon de finir par se sortir des problèmes que posait l'offre. Trois ou quatre ans plus tard, le FMI et la Banque mondiale ont reconnu cette erreur et s'y sont pris autrement.

Ils ont fait la même chose au sujet de la pauvreté. Au début, ils n'ont pas tenu compte des répercussions sur les groupes vulnérables, des répercussions sociales. Quatre ou cinq ans après, ils ont compris, mais après coup. Entre temps, il y a eu des débats techniques sur leur recommandations effectives et de l'effet qu'elles en auraient. On discute maintenant pour savoir si l'on devrait libéraliser complètement les importations, si on devrait le faire avant le taux de change attendu, ou avant que les exportations reprennent.

De la même manière, faut-il libéraliser complètement les marchés financiers nationaux? Des pays le font et les taux d'intérêt grimpent à 60 p. 100; c'est le résultat de la libéralisation par l'offre de bons du Trésor dans des pays où il n'y a pas vraiment grand-chose. Des capitaux spéculatifs arrivent et on se demande si en principe c'est un bon conseil.

Je pense que pour en juger, on a vraiment besoin d'un deuxième avis, d'une analyse indépendante. Quand le FMI et la Banque mondiale présentent des rapports, évaluent la réussite de leurs propres programmes, il est difficile de dire si c'est de la propagande ou de la recherche. Bien des gens ne se fient pas aux évaluations que publient la Banque mondiale ni le FMI, en raison justement de ce problème. Ils s'analysent eux-mêmes. Ceux qui obtiennent ces prêts conditionnels réclament des analyses indépendantes, l'opinion de tierces parties.

La Banque mondiale, au moins, a un département de l'évaluation des opérations, qui a pour mandat d'évaluer de façon indépendante les répercussions des prêts qu'elle consent. Ce département relève directement du conseil. Le FMI n'a pas de service de ce genre. Les évaluations des prêts d'ajustement structurels effectuées par le département de l'évaluation des opérations à la Banque mondiale sont peu nombreuses et assez rares. On réclame une analyse plus indépendante de ce qui se passe sur le plan pratique.

L'autre aspect est d'ordre politique. Quel est l'équilibre à atteindre, comme vous le disiez, entre l'imposition de conditions nécessaires eu égard aux besoins financiers, et la présentation de conseils appropriés et l'ingérence politique?

À un certain moment, la balance peut être déséquilibrée et cela a probablement trait principalement à l'incidence de la répartition du revenu, une question éminemment politique, incidence des forces relatives de groupes ethniques et de groupes de gens d'affaires minoritaires qui, en Afrique, sont perçus comme les bénéficiaires probables de la libéralisation. Ces conseils sont alors perçus comme ingérence éminemment politique qui soutient les gens d'affaires libanais et asiatiques aux dépens des entreprises africaines.

Le rôle de l'état est une question hautement politique, nous le savons tous. Il n'est pas aisé d'atteindre cet équilibre, mais je pense qu'on a certainement l'impression qu'il a été sérieusement rompu, et il n'est pas utile de faire appel à d'autres arguments techniques que remette en question l'à propos de l'essentiel des avis déjà donnés.

Toujours à ce sujet, je pense qu'un deuxième avis de tierces parties serait très utile à tous, au Fonds et à la Banque de même qu'au pays emprunteur.

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[Texte original en français]
Mr. Bertrand: We often forget to mention that the reason why many projects have failed was the lack of participation from the local population and the lack of transparency. In the future, the IMF and the World Bank should focus more on transparency when identifying problems, as well as the participation of the individuals and the groups involved in the whole process, from A to Z.

However, that involves also the International Monetary Fund and the World Bank because those are the two organizations which lack transparency, which lack representativeness or accountability. This notion of accountability must be developed at the World Bank and at the International Monetary Fund, especially at the IMF. There are efforts being made at the World Bank, but it is often difficult to determine if this is simply to impress people or give the impression of a progress.

One of the guidelines that we could use would be: What does that do to the populations involved and what is their participation level. That is where the notion of support to the participation and democratic process becomes really important.

[English original]
M. Flis: J'aimerais poser une question supplémentaire au sujet de la surcontribution. M. Kirton ou n'importe quel autre panéliste peut y répondre. Qu'est-ce qui hausserait le crédit du Canada au sein du G-7: réduire notre contribution au niveau moyen, par opposition à celle que nous avons maintenant et qui est deux fois supérieure à celle du Royayme-Uni et des autres pays, et prendre cet argent pour réduire notre déficit et notre dette publique, ou conserver la surcontribution? Nous disposons d'un montant donné d'argent. Ou bien la surcontribution se maintient, ou bien nous la réduisons au niveau de la contribution moyenne et nous réduisons notre déficit.

J'ai plusieurs questions. Je vais les poser toutes et j'attendrai les réponses. Je pose cette question parce que nous allons recevoir dans 30 minutes une délégation de la République tchèque. Monsieur Kirton, vous avez dit que nous devrions peut-être cesser de prêter à la Banque européenne de reconstruction et de développement, que la République tchèque, la Russie et la Pologne peuvent peut-être trouver des capitaux ailleurs. Veuillez nous expliquer le sens que vous donnez au mot «ailleurs». Où ces pays pourraient-ils trouver des capitaux?

Monsieur Helleiner, ce n'est pas le G-7 qui s'est porté au secours du peso mexicain; ce sont les états-Unis. La crise du peso mexicain a infléchi le cours du dollar canadien et, d'après ce que m'ont dit des diplomates d'autres pays d'Amérique latine, la plupart de ces pays en ont également souffert. Si une autre crise financière éclate, combien de fois les états-Unis ou le G-7 pourront-ils se porter à la rescousse? Nous avons parlé des attentes du sommet de Halifax. Nous devrions avoir quelque chose d'un peu plus concret. Comment allons-nous maîtriser une nouvelle crise du peso?

Monsieur Boehm, quelle influence les délibérations et les décisions du G-7 ont-elles sur les agences de cotations internationales comme Moody's? Aurait-on pu les empêcher de faire cette déclaration?

M. Kirton: Au sujet de la surcontribution, je fais une distinction entre le court, le moyen et le long termes.

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Pour ce qui est du long terme, il y a quelques années, moi-même et de nombreux concitoyens ont été heureux de voir le gouvernement canadien rappeler que notre pays était l'un des rares à verser le montant complet de sa contribution annuelle aux Nations Unies à temps, dès que nous le pouvions chaque année. À mon avis, il s'agit-là non seulement d'un acte de foi morale, mais d'une exemplarité géopolitique.

Après quelques années, on peut se demander si l'on a fait cela pour inspirer les autres, ou si d'autres ont été inspirés ou si cette stratégie donne des résultats. À plus long terme, je crois que nous devons poser ces questions pour ce qui concerne participation aux banques de développement multilatérales des IFI.

Mais à court terme, je pense que nous devons poser la question à nos collègues du G-7, et leur faire savoir que nous maintenons notre engagement non pas en raison d'une foi historique, héritée, dans le multilatéralisme ou dans les institutions internationales, particulièrement celles dont le siège social se trouve dans d'autres pays et sont dominées par des citoyens d'autres pays, mais parce que le Canada est membre à part entière du G-7 auquel tous les pays doivent contribuer selon leurs moyens. Si cela suscite une discussion parmi les sept sur notre ordre de priorités, ce serait une chose très saine.

À mon avis, le G-7 est probablement l'institution appropriée, si l'on considère l'historique de la création de la BERD, ou l'on pourra poser la question, peut-être pas à Halifax mais peut-être en France l'an prochain ou aux états-Unis l'année suivante, de savoir s'il ne convient pas de mettre un terme un jour à notre contribution à la BERD. Je ne parle pas ici simplement de l'infrastructure relativement coûteuse de cette institution, et l'on ne sait que trop combien il en a coûté pour en établir le siège social à Londres, mais aussi des motivations politiques plus générales qui sont à l'origine de notre contribution.

Lorsqu'on a négocié la création de la BERD, les membres du club ont eu raison d'insister pour que cette institution ne concentre pas presque toutes ses ressources en Union soviétique ou en Russie, parce que les besoins là-bas étaient tellement vastes qu'ils risquaient d'occulter tous les autres, et parce que les grands problèmes, à savoir les problèmes financiers et économiques de l'Union soviétique d'hier et de la Russie d'aujourd'hui ne pouvaient être maîtrisés, même par une institution moderne de prêts intergouvernementaux assurés.

Si l'on examine la BERD aujourd'hui, on peut dire qu'elle a réussi dans plusieurs pays. Dans ce contexte, là et dans de nombreux autres secteurs, la République tchèque est à l'avant-garde à mon avis.

Je crois que le besoin demeurera à court et à moyen termes.

Je crois que les besoins en Ukraine sont très substantiels, non seulement pour ce qui est de la sécurité des réacteurs nucléaires et de la nécessité de mobiliser des fonds pour le programme de sécurité nucléaire dont parlait Peter Boehm, mais aussi de manière générale pour ce qui est des objectifs fondamentaux de stabilisation financière et économique. J'ajoute qu'il faut cibler les investissements afin d'encourager le développement durable, de telle sorte qu'au départ l'économie de cette société pourra s'engager sur la voie d'un développement économique plus durable.

Quant à la Russie elle-même, au printemps de 1993, et il s'agit d'un exemple de l'adhocratie du G-7 dont parlait Gerry Helleiner, le G-7, sous l'impulsion des états-Unis, a vite réuni 43 milliards de dollars afin de stabiliser la Russie dans son processus de démocratisation et de conversion à l'économie de marché. La contribution du Canada à cette opération, en une année où l'équilibre des finances publiques soulevaient de vives préoccupations, était d'un milliard de dollars. Il ne s'agissait pas uniquement de trouver de l'argent frais ou d'obérer le déficit, mais il reste qu'un engagement d'un milliard était considérable pour l'époque.

Il est quelque peu difficile de trouver des données sur la fuite des capitaux de Russie l'année suivante, mais l'ordre de grandeur reste le même.

Donc, j'imagine que la première ligne de défense pour la stabilisation financière de la Russie consiste à l'encourager, par l'aide technique et la persuasion, à corriger ses lois internes et la base de son économie afin que reviennent les capitaux frileux.

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