House of Commons Issue No. 16 Minutes of Proceedings and Evidence of the Standing Committee on Foreign and International Trade
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House of Commons Issue No. 16

Minutes of Proceedings and Evidence of the Standing Committee on Foreign and International Trade

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[English original]

M. Smith: C'est une question à deux coups et je crois qu'il y a un pigeon visé par chaque coup à l'autre bout de la table.

Je ne voudrais certainement pas décrire mes collègues sous-sherpas comme étant plus conservateurs que nous ne le sommes. En fait, je ne pense pas qu'il y ait vraiment de divergences d'opinion entre les deux ministères.

La réalité, incontestable, je crois, est qu'il y a au sein des gouvernements en manière générale une approche conservatrice--j'utilise le terme dans son sens le plus pur--à l'égard de ces institutions sur la simple base du principe que tant que ça marche, il ne vaut mieux pas y toucher¯, que des petits ajustements sont peut-être nécessaires mais que pour l'essentiel jusqu'à présent, elles nous ont très bien servis. Il y a des ajustements, des modifications et il faut bien faire attention à ne pas les déséquilibrer d'un seul coup. Il faut donc dans cette mesure agir avec prudence.

En revanche, certains estiment également--et Mme Fréchette, j'en suis certain, voudra certainement dire un mot à ce sujet--que oui, dans un certain sens, il serait bon après 50 ans de se pencher sur ces institutions...sur leur fonctionnement, sur l'évolution de leur mandat par la force même des événements au cours de ces dernières années, et déterminer si les choses sont toujours adéquates, si les rapports restent ce qu'ils devraient être et s'il ne serait pas bon de discuter de questions comme celles que nous avons évoquées, les dépenses militaires, qui portaient beaucoup moins il y a 50 ans ou même 30 ans qu'elles ne portent aujourd'hui. Il me semble que nous sommes tous prêts à discuter de ces questions.

Il est vrai qu'il y a des gens en dehors des gouvernements qui voudraient jeter un regard plus radical sur les institutions de Bretton Woods, mais je ne crois pas, pour être franc, qu'il y ait de divergences entre nos deux ministères ou vraiment beaucoup de divergences entre les membres du G-7 sur ces questions. Il faut faire preuve de prudence, il ne faut pas déséquilibrer d'un seul coup les institutions mais apporter des changements progressifs et constructifs. C'est ce que je veux dire en fait.

Je laisserai Mme Fréchette répondre à la question concernant le degré de pouvoir accru de ces institutions.

Il est clair que si ces institutions jouent un r“le de surveillance accrue, il y aura des conséquences sur tous les membres de ces institutions. Par conséquent, dans la perspective d'une évolution du r“le du FMI, il nous faut bien faire attention où se trouvent nos propres intérêts. Je répète encore une fois que malgré tout, nous sommes loin d'être à la traîne.

Pourquoi ne continuez-vous pas Louise?

Mme Fréchette: Pour vous montrer qu'il n'y a pas de divergence entre nous et qu'on ne peut décrire l'un comme étant plus conservateur que l'autre, je suis tout à fait d'accord avec ce que vient de dire mon collègue Gordon Smith. Je ne discuterai pas du degré de conservatisme car c'est une notion subjective et nous serons toujours conservateurs aux yeux des uns et trop radicaux aux yeux des autres.

Ce qui importe c'est que le ministère que je représente assume cette responsabilité qui lui a été confiée d'étudier les institutions des accords de Bretton Woods, pour voir comment elles peuvent être améliorées pour mieux relever les défis d'aujourd'hui et de demain, responsabilité que nous prenons très au sérieux et qui voit nos deux ministères travailler en étroite collaboration.

Quant à savoir si nous sommes prêts à nous soumettre aux règles d'autres pays, nous sommes en fait nous-mêmes soumis à une surveillance égale à celle de tous les autres pays du G-7 tout comme les autres membres du FMI le sont. Mais en plus, nous avons un processus de surveillance du G-7, qui est vraiment très sérieux et qui est très franc et direct puisqu'il implique les pays membres du G-7.

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Alors il ne fait aucun doute que lorsque nous songeons à renforcer le système et à renforcer la surveillance, il est clair qu'il faut que cela s'applique également à tout le monde.

[Texte originale en français]
The Chairman: Thank you, Ms Fréchette. I didn't use the word conservative in its political sense, but you exemplified very well what Voltaire said: This is a vicious dog; it defends itself when attacked. Thank you for your response.

[English original]
Monsieur Smith, je crois que vous avez annoncé que vous deviez nous quitter peu après 16h30. Si vous croyez que le moment serait opportun...ensuite Mme Fréchette pourrait faire sa déclaration et nous pourrions passer directement aux questions que nous avons pour elle.

Merci beaucoup d'être venu, monsieur. J'apprécie beaucoup votre franchise sur les relations entre les ministères, car on a dit que.... Je pense qu'il est bon de verser au procès-verbal le fait qu'il y a convergence de points de vue à ce sujet.

M. Smith: Merci beaucoup, monsieur le président. Encore une fois, je m'excuse de devoir partir tôt, mais j'ai beaucoup apprécié l'occasion de comparaître ici cet après-midi.

Le président: Merci d'être venu.

[Texte original en français]
Ms Fréchette, I'm sorry that I had to rush you somewhat, but if you wish, you can make your presentation and we will then go on to questions.

Ms Fréchette: Thank you, Mr. Chairman. I will be very brief because Mr. Smith has already explained the general process in sufficient detail. But first, I would like to thank you for your warm welcome. I was very pleased to receive you and some of your colleagues in New York City when I was posted there as Canada's representative to the United Nations. As a matter of fact, I found that experience so interesting and positive that I was very happy to accept your invitation to meet with your committee again today.

I would like to clarify the issue of my duties vis-à-vis the G-7. Indeed I have a dual function, on the one hand as representative of the Minister of Finance in a group of deputy-ministers that meets all year long. We meet 10 or 12 times a year to exchange views, to coordinate our positions, to attempt to settle problems together, and to prepare Finance Minister meetings. In the preparation period for economic summits, which usually begins in January and ends at the summit itself, most of us who are G-7 deputies also take on the role of deputy-sherpas for the summit preparation group.

Because of the existence of this group of representatives of Finance Ministers which meets more often than the sherpas group, our deputy-minister group has already begun the preparatory work on the issue of institutional reform.

One must remember that the leaders who met in Naples gave us a mandate to determine whether current institutions could be adapted and new ones created, if necessary, to guarantee the prosperity and security of our peoples.

During the few meetings we've already had on this subject, we began at the beginning, that is by an examination of the international context, how it has changed in the 50 years that have passed since the creation of the World Bank and the International Monetary Fund. Next, we examined the challenges that these institutions will probably face in the coming decades.

Our starting point on this was that we recognized that the Bretton Woods Institutions have evolved a great deal since their creation. They've proven to be remarkably adaptable. Remember, for example, that the International Monetary Fund and the World Bank have created all kinds of new mechanisms in response to the oil crisis, and then to the debt crisis of the 80s, the challenge of the transition for Eastern European countries and the break-up of the Soviet Union.

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These institutions have proven that they are capable of change and transformation as new challenges arise.

But the world leaders felt it was important to take a step back and see whether these institutions could meet the challenges that we can anticipate in coming years. As you know, the Ministers of Finance met in Toronto on February 3, and I think they've already begun preliminary discussions among themselves, particularly on the issue of determining whether the international system as it exists is capable of managing financial crises. Of course, this discussion was inspired in large part by the very recent experience of the Mexican crisis which took on dramatic proportions in late December and early January. The ministers have already had a first discussion about that.

Canada,

[English original]
en tant qu'hôte de la dernière rencontre ministérielle tenue à Toronto, a proposé que nous mettions l'accent sur quatre questions clés dans notre préparation de cet examen des institutions de Bretton Woods. La première question porte précisément sur cela: la capacité du système financier international de gérer les crises. Nous croyons qu'il faudra pour cela examiner de près les mécanismes actuels de surveillance et de soutien financier. Cet exercice portera plus particulièrement sur le rôle du Fonds monétaire international.

Deuxièmement, nous proposons de porter notre attention sur la façon dont nos ressources sont dépensées par ces institutions. Nous posons la question: dépensons-nous notre argent aux bons endroits? Devrions-nous mieux consacrer nos maigres ressources financières aux pays qui en ont le plus besoin et qui peuvent le mieux les utiliser?

Le troisième volet de ce que nous préparons pour Halifax est que nous proposons d'examiner les orientations futures de ces institutions. Ces institutions accordent-t-elles assez d'importance à des problèmes comme la lutte contre la pauvreté, la protection de l'environnement, le développement du secteur privé et la dette multilatérale?

Enfin, le quatrième secteur dont nous souhaitons discuter avec nos collègues du G-7 est la question de la gestion et de la régie des institutions. Peut-on réduire les redondances administratives et les chevauchements entre ces institutions? Peut-on espérer de réduire de façon notable les frais d'administration et transformer ces institutions en organisations plus efficaces et plus maigres?

Ces quatre grands volets ont été acceptés lors de la réunion des ministres des Finances à Toronto, et constitueront le fondement du travail que nous ferons d'ici le Sommet de Halifax. Dans un premier temps, ces propositions seront présentées à nos ministres des Finances, qui peuvent ensuite conseiller les chefs d'états sur une série de propositions concrètes. Nous souhaitons qu'il sera possible d'arriver à des conclusions précises à Halifax.

Je vous signale toutefois, comme l'a fait mon collègue Gordon Smith, que le G-7 ne peut pas et ne devrait pas prétendre décider des orientations futures de ces institutions. En fait, non seulement nous ne les contr“lons pas, mais nous n'avons même pas un vote majoritaire dans ces organismes. Même si c'était le cas, je crois que cela irait complètement à l'encontre des principes mêmes qui sous-tendent ces organismes et de la façon dont ils fonctionnent, où les décisions sont prises par consensus et nous tentons de bƒtir un partenariat avec tous les états membres.

Ce qui pourrait donc ressortir de Halifax est un renouvellement de notre engagement envers ces institutions. C'est quelque chose de tout à fait naturel pour le Canada, car nous avons toujours accordé la plus haute importance à une gamme d'institutions multilatérales fortes et efficaces. Halifax pourrait venir renforcer cet engagement de la part de tous les pays du G-7 envers ces institutions, encourager le changement au sein même de ces institutions, et donner des orientations assez larges pour de tels changements...tout en faisant bien attention de ne pas sembler dicter la forme précise que devraient prendre ces changements.

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